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L'info n°2025/11/22

TÉMOIGNAGE «Nous voulons recevoir ce à quoi nous avons droit»


Arman est l’une des victimes de la traite d’êtres humains sur le chantier de Borealis.

Arman, travailleur bengalais, est l’une des victimes de l’exploitation et de la traite d’êtres humains sur le chantier de Borealis, dans le port d’Anvers. Avec ses collègues abusés, il voulait obtenir réparation auprès des gouvernements flamand et fédéral. Ils demandent une solution pour leur situation désespérée.

Patrick Van Looveren

Arman: «J’ai été attiré avec des fausses promesses. Je devais gagner 2.500 euros par mois, dont je n’ai reçu qu’un quart. Je travaillais 190 heures par mois dans des circonstances pas très sûres. Avec 16 autres Bengalais, j’étais logé dans une maison beaucoup trop petite.»

Borealis était au courant des pratiques abusives depuis avril, mais a rompu le contrat avec l’entrepreneur véreux Irem seulement après la publication de nombreux articles dans les médias. À partir de ce moment, les travailleurs n’ont plus été payés du tout. Malgré leur reconnaissance en tant que victimes de traite d’êtres humains, les gouvernements flamand et fédéral n’ont pas lancé la procédure obligatoire. Par conséquent, ces travailleurs restent privés d’un permis de séjour, ne peuvent pas travailler, ne sont pas accueillis et accompagnés.

J’ai été attiré avec des fausses promesses.

Arman: «Entretemps, je suis sans emploi depuis plus de deux mois. Je peux à peine survivre, encore moins nourrir ma famille. On a menacé de nous expulser de notre maison. Ma famille au Bangladesh reçoit des menaces du bureau de recrutement qui insiste pour ne pas faire de vagues.»

«Les travailleurs lésés doivent d’urgence recevoir ce à quoi ils ont droit», insiste Stefaan Peirsman, qui suit le dossier au niveau de la CSC.