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L'info n°2223/12/22

Charleroi

Migrants: besoin de vraies solutions, vite


À Charleroi, une marche aux flambeaux a rassemblé une centaine de personnes.

À l’occasion de la Journée internationale des personnes migrantes, la CSC a témoigné de sa solidarité avec les migrants, avec ou sans papiers.

David Morelli

Chaque année, le 18 décembre, la Journée internationale des migrants des Nations unies vise à reconnaître les efforts, les contributions et les droits des migrants dans le monde entier. Alors qu’une nouvelle crise de l’accueil témoigne de la (non-) politique migratoire indigne du gouvernement, la CSC a témoigné, en amont de cette date, des activités visant à témoigner de sa solidarité avec les migrants, avec ou sans papiers. «Notre revendication principale, c’est évidemment un accès au séjour légal pour les travailleurs sans-papiers» déclare Amélie Rodriguez Y Merino, responsable nationale Migrants CSC. «Vu la crise de l’accueil actuelle, nous avons besoin de vraies solutions, directes, pour qu’il n’y ait plus personne à la rue. Par ailleurs, aujourd’hui, on demande aux demandeurs d’asile de travailler, mais on leur retire une partie de la rémunération pour payer leur aide matérielle, ou alors on les expulse des centres. Les migrants CSC trouvent ce système totalement injuste et demandent qu’il soit revu».

Manifestations de solidarité

À Charleroi, une marche aux flambeaux a rassemblé une petite centaine de personnes le 8 décembre dernier. La CSC Migrants a réclamé aux édiles locaux, qui ont approuvé la motion «Charleroi ville hospitalière» et la motion sur le respect des droits des migrants, d’appliquer ces motions, par exemple en matière d’accès à l’aide médicale urgente. à l’occasion d’une prise de parole, Sabrina, porte-parole des migrants et migrantes carolo a demandé l’arrêt immédiat de la construction du centre fermé de Jumet et «la mise en place d’une carte citoyenne communale à destination de toute la population, avec ou sans papiers. Elle permettra au détenteur de prouver son identité dans toutes les situations de la vie courante et de circuler librement sur le territoire de la commune. Enfin, nous demandons à ce qu’une zone safe soit mise en place au sein de la police communale pour que les personnes sans papiers puissent venir porter plainte sans crainte».

Dans un contexte plutôt sombre, une touche d’optimisme: d’après le dernier Baromètre de la solidarité internationale du CNCD-11.11.11, la majorité des Belges (54%) se dit favorable à «la régularisation et à l’octroi d’un permis de travail aux personnes sans papiers résidant en Belgique depuis au moins cinq ans et ayant prouvé leur intégration».

© La CSC