Des droits contre les violences
Le 25 novembre dernier, les femmes de la Ligue des travailleuses domestiques ont été reçues par le président du parlement régional bruxellois, Rachid Madrane, à qui elles ont remis une motion politique. Elles demandaient à tous les niveaux de pouvoir de mettre en œuvre des mesures contraignantes qui protègent les femmes lorsqu’elles dénoncent leur patron abuseur, leur violeur, leur bourreau. Par cette motion, elles demandaient à chaque chef de groupe des partis politiques démocratiques de s’engager officiellement à leur accorder une protection par un accès au séjour et à un permis de travail durant toute la procédure de plainte. Elles demandaient aussi que leur travail soit reconnu et donne lieu à une autorisation de travail et à une formation et accompagnement par Actiris.
Elles ont été invitées le 17 décembre au Parlement bruxellois afin d’y exposer leur analyse politique lors du colloque sur l’accès au séjour pour les travailleuses domestiques sans papiers. Après avoir inauguré ce qu’elles ont appelé un «Parlement du courage politique», elles ont demandé aux députés de lire leurs témoignages et de les soutenir.
À l’issue de cette présentation, chaleureusement accueillie, un deuxième panel réunissant le monde syndical, le banc patronal Unisoc et un avocat spécialisé en droit des étrangers a eu lieu. À son issue: une position partagée sur le fait que la porte de sortie à cette problématique devait, comme elles le plaidaient, se faire au niveau régional. Le ministre de l’Emploi a donc les clés en mains.
© Ligue des travailleuses domestiques