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L'info n°1806/10/2023

Pas de place pour l’extrême droite

La coalition antifasciste de Charleroi, dont la CSC Charleroi – Sambre & Meuse fait partie, a empêché un nouveau rassemblement de l'extrême droite sur son territoire.

David Morelli

Le 25 janvier 2020, des militants antifascistes s’étaient mobilisés contre la création d’un parti d’extrême droite à Gilly. La réaction de la police avait été vive et disproportionnée, avec l’utilisation de gaz et gaz d’autopompes contre les militants. L’enquête de police a donné raison aux manifestants, les maintenant dans la poursuite de leur objectif: se doter d’un outil juridique qui permettrait d’empêcher tout événement fasciste, aussi bien dans un lieu public que privé.

C’est la raison pour laquelle le front commun syndical CSC-FGTB a créé une coalition antifasciste réunissant les syndicats, le monde associatif et le monde politique carolo afin de rédiger une motion qui remplirait cet objectif. La motion «Charleroi, ville antifasciste» a été votée le 23 janvier 2023 par le conseil communal, faisant de Charleroi la ville la première ville antifasciste de Belgique. Outre l’interdiction de rassemblement, la motion vise également à former la police sur les enjeux de non-discrimination, de sensibiliser la jeunesse et de faire du 8 mai un jour férié (à lire dans L’Info n°9).

Les villes de Namur, Liège et Mons ont également embrayé le pas et signé des motions similaires.

La motion avait permis d’interdire deux événements du parti d’extrême droite «Chez nous», l’un le 4 février et l’autre le 30 mars dernier, initialement prévu à Charleroi puis déplacé à Namur et Cuesmes pour finalement être interdit.


Soutien et vigilance

Ce 1er octobre 2023, «Chez nous» souhaitait se réunir à Gilly dans le cadre de son «grand meeting patriote». Grâce au travail de la coalition antifasciste de Charleroi, cet événement a été interdit par la Ville avec un arrêté de police. Les organisateurs ont tenté de déplacer l’événement à Fleurus, mais la coalition antifasciste a organisé un rassemblement et interpellé le Bourgmestre de Fleurus, dans le but d’empêcher de manière pacifique l’événement.

Quatre-vingts militantes et militants de plusieurs régions étaient présents à cette mobilisation, soutenue par un arrêté de police de la ville de Fleurus. Cette mobilisation a donc permis par deux fois de faire annuler le rassemblement d’extrême droite.

La coalition restera vigilante et mobilisée au cas où «Chez nous» déciderait de se réunir ailleurs que sur le territoire des villes de Charleroi, Namur, Liège et Mons. Il est également primordial que d’autres villes et communes se saisissent de la question et votent des motions similaires afin de ne laisser aucun champ libre à l’extrême droite.

© CSC Charleroi Sambre & Meuse

Il est primordial que d’autres villes et communes votent des motions similaires afin de ne laisser aucun champ libre à l’extrême droite.