Lédito

L'info n°1821/10/22

Pour beaucoup, l’hiver ne s’arrêtera pas en mars! 

Marie-Hélène Ska, secrétaire générale

La situation d’une grande partie de la population reste très préoccupante. Pour celles et ceux qui n’ont pas un salaire élevé et ne peuvent pas prétendre au tarif social de l’énergie. Pour celles et ceux qui doivent effectuer de nombreux déplacements professionnels très onéreux et exercer un deuxième, voire un troisième emploi pour joindre les deux bouts. Pour les célibataires et les ménages monoparentaux qui doivent se débrouiller avec un seul salaire. Pour les travailleurs qui doivent payer des factures élevées depuis des mois en attendant la prochaine indexation. Pour les travailleurs témoins des attaques constantes sur l’indexation alors que leur entreprise engrange de bons résultats. Pour les travailleurs qui risquent d’être mis au chômage temporaire. Pour les pensionnés, malades, chômeurs, invalides qui reçoivent une allocation sociale très basse, parfois sous le seuil de pauvreté.

Pour toutes ces personnes, l’hiver ne s’arrêtera pas au mois de mars. Les mesures budgétaires de court terme proposées par le gouvernement sont nécessaires mais ne suffiront pas à soulager les ménages en difficulté.

C’est pourquoi nous nous mobiliserons le 9 novembre lors d’une journée d’actions et de grève générale.

Une crise, c’est en effet l’occasion de changer fondamentalement d’orientation. En plus du nécessaire plafonnement des prix du gaz et de l’électricité, le gouvernement doit s’atteler à formuler rapidement des propositions de long terme. Parmi celles-ci, une réforme fiscale ambitieuse qui fera enfin contribuer les épaules les plus larges. Cette ambition manque pour le moment.