«Augmentez les salaires, taxez les profits!». C’est portée par ce slogan qu’une manifestation exigeant de mettre fin à la crise du coût de la vie s’est déroulée, le 6 octobre dernier, en face du Parlement européen, à Strasbourg.
La CSC était présente, le 6 octobre dernier, devant le Parlement européen pour protester contre la crise du coût de la vie.
Les salaires ne sont pas la cause de l'inflation. Les travailleurs sont les victimes de cette crise, avec la chute de la valeur de leurs salaires alors que les prix des biens de consommation courante augmentent. Cette situation ne fait qu'accroître les inégalités existantes, avec des travailleurs à bas salaire et des personnes vulnérables qui sont les plus durement touchées.
Il incombe aux employeurs, aux gouvernements et à l'Union européenne de prendre des mesures urgentes pour lutter contre la crise du coût de la vie en garantissant des augmentations de salaire, une aide d'urgence aux familles en difficulté, un plafonnement des prix, la taxation et la redistribution des bénéfices et des richesses excédentaires.
C’est forts de ces constats et revendications que la Confédération européenne des syndicats, les syndicats français et plusieurs fédérations et confédérations syndicales, parmi lesquelles la CSC, se sont réunis devant le Parlement européen à Strasbourg pour protester contre la crise du coût de la vie et demander une action décisive de l'UE et des gouvernements nationaux.
Les employeurs,
les gouvernements et l'Union européenne doivent prendre des mesures urgentes pour lutter contre la crise du coût
de la vie.
Pour Esther Lynch, secrétaire générale adjointe de la CES, «les gens doivent prendre des décisions de plus en plus difficiles pour savoir s'ils peuvent se permettre de mettre de la nourriture sur la table, d'allumer le chauffage ou de cuisiner des repas chauds, tandis que les PDG et les actionnaires des entreprises énergétiques réalisent des bénéfices records à leurs dépens. C'est immoral et les politiques doivent s'emparer de cette crise avant qu'elle ne coûte des vies cet hiver».
La manifestation a été suivie d'une réunion au cours de laquelle les dirigeants syndicaux et les travailleurs ont exposé aux députés européens les conséquences catastrophiques des énormes augmentations de prix sur les travailleurs et leurs familles. Ils leur ont également fait part de leur demande d'action décisive de la part de l'UE et des gouvernements nationaux, parmi lesquelles une augmentation des salaires et des aides au revenu, une taxe sur les bénéfices et un plafonnement des prix.
Les revendications syndicales sont résumées dans un plan en six points où la CES demande:
Les gouvernements et l'UE ne peuvent pas faire l'impasse sur cette crise. Le prix de l'inaction ou l'adoption d'une mauvaise réponse, comme l'augmentation des taux d'intérêt, le gel des salaires ou le retour à un agenda d’austérité ratée, sera catastrophique.
(1) SURE est un instrument financier de l’UE qui vise à atténuer les effets sociaux de la pandémie de Covid-19, NDLR.