Divers facteurs impactent plus sensiblement les femmes et contribuent à leur précarisation.
Ne pas avoir d’emploi rémunéré reste le premier facteur de précarité, pour les femmes comme pour les hommes. Le maintien du statut de cohabitant (à lire dans L’Info n°5) continue néanmoins à toucher majoritairement les femmes et à les paupériser.
Une travailleuse sur deux travaille à temps partiel, majoritairement de manière non souhaitée. Ce régime a un impact énorme sur leur salaire et sur leur pension.
Les femmes se retrouvent davantage dans des secteurs et des métiers moins valorisés et moins bien rémunérés que les hommes.
La maternité représente une diminution de 43% des revenus des mères jusqu’à huit ans après la première naissance. Les mères belges ont davantage tendance que les pères à se trouver en incapacité de travail après la naissance leur premier enfant1. Une femme sur cinq ne reprend pas le travail après la naissance de son premier enfant. Le congé de naissance (anciennement «congé de paternité») permet de réduire de moitié l’impact de ces facteurs.
Le fait d’avoir des enfants a un effet sur le salaire des femmes, principalement pour les femmes seules. Parmi les familles monoparentales, 80% ont une femme à leur tête. De plus, les femmes continuent d’assumer plus de travail domestique et familial. Cela limite non seulement les choix professionnels des femmes mais aussi leur temps de loisirs.
Les femmes subissent un écart de pension de plus de 30%. Actuellement, 22% des travailleurs salariés font appel à la pension minimum garantie, dont 60% de femmes.
1. Étude ULB-Dilbea, 2021.