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L'info n°624/03/23

LOGISTIQUE

Arrêt de travail dans les dépôts Delhaize à Zellik


Cette lutte concerne l’avenir de tous les travailleurs de Delhaize.

Les travailleurs des dépôts Delhaize à Zellik ont arrêté le travail en soutien à la revendication des travailleurs des magasins intégrés.

Suite à l’annonce de la franchisation de 128 magasins, les travailleurs des dépôts Delhaize sont eux aussi inquiets. Ils ont peu confiance dans le plan d’avenir de cette direction pour l’ensemble de l’entreprise et la logistique. La direction prétend vouloir investir dans la logistique, mais ce n’est pas ce qui a été démontré ces dernières années.

Les conditions de travail sont déjà extrêmement difficiles dans les dépôts: problèmes de dos, durée de travail, travail de nuit, salaires bas… De plus en plus de concessions ont été demandées aux travailleurs en termes de flexibilité. Les magasins indépendants étant ouverts plus longtemps, notamment le dimanche, ils sont beaucoup plus exigeants, avec toutes les conséquences que cela implique pour les travailleurs des centres de distribution.

La confiance a disparu

Delhaize souhaite devenir un grand grossiste. Pourquoi est-ce que les ouvriers seraient épargnés des économies que la direction souhaite faire? Delhaize veut faire un milliard d’économies, pour reverser cet argent aux actionnaires. Cet argent va donc aussi être cherché dans la diminution des «coûts» des entrepôts, c’est-à-dire les conditions de travail des ouvriers. Actuellement, la direction promet qu’il n’y aura pas de changement, mais la confiance a disparu. La direction ne donne aucune garantie. La meilleure garantie pour l’emploi et les conditions de travail dans les dépôts est que les 128 magasins restent intégrés. Ensuite, les centres logistiques pourront enfin faire l’objet d’investissements sérieux.

Plusieurs
autres
enseignes feront
la même chose
si le plan passe.

Une lutte pour l’avenir

Ce qui arrive aujourd’hui aux travailleurs des magasins intégrés est scandaleux. C’est une attaque directe contre leurs droits collectifs. Les ouvriers sont donc soucieux, à juste titre. La direction veut franchiser pour se débarrasser des syndicats. De cette manière, elle pourra beaucoup plus facilement imposer les conditions de travail qu’elle souhaite, et économiser sur les travailleurs. Si un travailleur refuse de changer son horaire en dernière minute dans un magasin intégré, les délégués sont là pour le défendre.

Si le travailleur fait la même chose dans le magasin franchisé, il n’y a personne pour le défendre. Plusieurs autres enseignes et secteurs regardent ce que Delhaize fait maintenant, pour faire la même chose chez eux si le plan passe. C’est un modèle de société sans organisation des travailleurs que Delhaize veut faire passer. Il faut se battre pour maintenir un modèle où les travailleurs peuvent s’organiser et ont leur mot à dire sur leurs conditions de travail. Il s’agit aujourd’hui d’une lutte pour l’avenir de tous les travailleurs de Delhaize. Il s’agit de choisir pour le personnel, pas pour les actionnaires.

© Jean-Luc Flémal – Belpress.com