Lédito

L'info n°1109/06/23

L’avenir de l’Europe se joue ensemble

Marie-Hélène Ska, secrétaire générale

Le congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES) s’est déroulé du 23 au 26 mai dernier. Les délégations présentes ont échangé sur le renouveau syndical, l’avenir du travail, un nouveau modèle économique pour la planète et sur l’avenir de l’Europe. Depuis le congrès de Vienne, il y a quatre ans, le quotidien de nombreux travailleurs européens a été bouleversé. La CES s’est tenue à leurs côtés.

La pandémie de coronavirus a mis l’économie mondiale à l’arrêt et a montré les limites de nos modèles économiques, mais aussi la dégradation de nos services publics. La CES a fait sa part du travail, en se mobilisant pour que les travailleurs puissent rester à bord, malgré les mesures d’urgence prises par les différents états. Et lorsqu’il a fallu relancer les économies européennes, la CES a plaidé pour des solutions ambitieuses, à la hauteur de la crise économique et sociale qui nous guettait alors, sans que l’urgence ne nous fasse oublier les défis des transitions écologique et numérique.

Au rang des succès: la nouvelle directive sur le salaire minimum, qui représente une magnifique victoire pour le mouvement syndical européen. Et nous continuerons à plaider pour une mise en œuvre plus rapide, en raison de la crise du coût de la vie. Il faut également rappeler notre engagement pour le Green Deal et pour une Europe plus démocratique et plus sociale, comme lors de la Conférence pour l’avenir de l’Europe. Enfin, nous ne pouvons passer sous silence l’engagement de la CES envers les ukrainiens. La solidarité s’est imposée comme une évidence, en fidélité à nos valeurs et à notre histoire.

Une nouvelle équipe a été élue lors de ce congrès. En effet, la CES, ce n’est pas qu’un secrétariat et des bureaux à Bruxelles. La CES, c’est 93 organisations syndicales issues de 41 pays, 10 fédérations syndicales européennes… c’est la voix de 45 millions de travailleurs. La CES, c’est vous!