Le sommaire
De véritables augmentations salariales ne seront pas possibles en 2023 et 2024. Le gouvernement a cependant consenti qu’une prime pouvant aller jusqu’à 750 euros puisse être négociée dans les entreprises ayant réalisé de gros bénéfices. Aucune modalité précise n’ayant encore été définie, nous restons prudents quant au nombre de travailleurs et travailleuses qui pourront effectivement prétendre à une prime en 2023.
Il y a deux ans déjà, une prime «corona» de maximum 500 euros avait pu être négociée dans les entreprises. Mais en fin de compte, seule la moitié des travailleurs du secteur privé, soit environ 1,5 million de personnes, ont reçu à peine 280 euros. Le gouvernement sort donc de son chapeau la même idée, mais en la concentrant cette fois-ci sur certaines entreprises.
Une telle prime prouve une fois de plus l’iniquité de la loi sur la norme salariale et souligne le caractère inapplicable de celle-ci. La CSC continue donc à réclamer la modification de cette loi qui ne permet pas de mener des négociations salariales libres. L’Organisation internationale du travail (OIT) a d’ailleurs tapé vigoureusement sur les doigts du gouvernement belge concernant l’absence de négociations salariales libres.
Heureusement, l’indexation automatique des salaires est un mécanisme de soutien essentiel à tous les travailleurs, pensionnés, demandeurs d’emploi, malades… Il permet à de nombreux ménages de garder la tête hors de l’eau. Ce mécanisme permettra encore, au 1er janvier 2023, d’augmenter le salaire de près de 800.000 travailleurs et travailleuses.
Le 16 décembre, nous ferons une nouvelle fois entendre notre voix lors d’une manifestation nationale. Car pour beaucoup trop d’entre nous, le mois dure plus longtemps que ce que le salaire permet de payer. Les factures d’énergie sont impayables et ne pourront pas être honorées sans un plafonnement du prix du gaz ou la garantie d’une quantité d’énergie pour chaque ménage à un prix régulé.
Aussi longtemps qu’il le faudra, nous redirons que s’éclairer et se chauffer sont des besoins de base qui doivent rester abordables pour chacun et chacune.
