Les interlocuteurs sociaux ont émis un avis positif unanime sur la proposition de législation visant à lutter contre les troubles musculosquelettiques au travail. Ces troubles constituent le problème de santé lié au travail le plus fréquent, et sont responsables d’un tiers des absences pour maladie de longue durée.
Au vu du défi que constituent ces troubles musculosquelettiques en termes de santé, on ne peut que partager l’importance de cette nouvelle législation. Ces troubles touchent 2,5 millions de Belges et représentent un coût de 5 milliards d’euros en dépenses de santé supplémentaires et en jours de travail perdus pour cause de maladie.
Avec les troubles psychosociaux, les troubles musculosquelettiques constituent les deux raisons principales d’absence pour maladie de longue durée. Un tiers du demi-million de malades de longue durée souffre de troubles musculosquelettiques tels que de l’arthrose, des tendinites ou des lombalgies. La lutte préventive contre ces causes majeures est la meilleure manière de faire face au défi des maladies de longue durée.
La législation proposée introduit un volet distinct sur les troubles musculosquelettiques dans la législation sur le bien-être au travail. Ces facteurs de risques se trouvent ainsi au même niveau que les risques psychosociaux ou l’exposition à des substances cancérigènes.
En conséquence, les analyses de risques obligatoires devront désormais réserver une attention spécifique aux risques musculosquelettiques et l’employeur sera tenu d’agir en conséquence. Le rôle du conseiller en prévention va aussi augmenter, ainsi que la surveillance exercée par les représentants des travailleurs sur la politique de lutte contre les risques musculosquelettiques au travail.
La nouvelle législation fait de la Belgique le premier pays européen à disposer d’une législation spécifique pour s’attaquer à ce problème majeur. Une nouvelle victoire syndicale, dont la CSC peut être fière!
Marie-Hélène Ska, secrétaire générale
Avec les troubles psychosociaux, les troubles musculosquelettiques constituent les deux raisons principales d’absence pour maladie de longue durée.