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Le dossier

L'info n°309/02/2024

100 millions d’euros pour la jeunesse

Dans le cadre des élections politiques de juin 2024, les Jeunes CSC abordent, à travers leur campagne «Stop à la galère en début de carrière», leurs revendications pour permettre une réelle autonomie financière des jeunes.

Romain Balant

Une amélioration du statut d’étudiant jobiste

En Belgique, 3 étudiants sur 4 ont un job étudiant. En tant que syndicat des jeunes, les Jeunes CSC ne peuvent rester passifs face à l’explosion du recours au travail étudiant, précaire et quasi sans protection. En cas de chômage temporaire ou de licenciement, par exemple, l’étudiant ne pourra prétendre à aucun revenu de remplacement. Alors qu’un étudiant sur trois qui travaille le fait pour payer ses études, les Jeunes CSC doivent s’assurer qu’ils le font dans de bonnes conditions et peuvent se constituer des droits en termes de protection sociale. C’est pourquoi les Jeunes CSC demandent une revalorisation du statut des étudiants jobistes.

Revenu garanti après les études pour les jeunes qui cherchent un emploi 

Les gouvernements successifs ont durci les conditions d’accès au chômage pour les jeunes ne trouvant pas directement de travail à la sortie des études. Ces dix dernières années, les gouvernements successifs ont durci les conditions d’accès au droit aux allocations d’insertion: rallongement du stage d’insertion à 310 jours (période d’attente sans revenus), âge limite pour ouvrir son droit passant à 25 ans au lieu de 30 ans et limitation de ce droit pour une durée maximum de trois ans. Résultat: depuis 2015, plus de 200.000 jeunes se voient privés de leurs droits. Une des conséquences directes: en 2019, 32% des allocataires étaient des jeunes, d’après le SPF Intégration sociale. Une autre conséquence est l’augmentation importante de contrats précaires, puisque d’après Federgon, 62,74% des intérimaires avaient moins de 35 ans en 2022 (et 30,7%, moins de 25 ans).

À cette fin, les Jeunes CSC récoltent des signatures pour obtenir 100 millions d’euros pour redonner l’accès de ces allocations aux jeunes.