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L'info n°1426/08/22

Fraîchement diplômé?
Prochaine étape: la précarité


Les Jeunes CSC veulent mettre un terme à la galère du début de carrière.

L’entrée sur le marché du travail constitue un moment charnière pour les jeunes fraîchement diplômés, moment durant lequel ils se trouvent bien démunis en l’absence de couverture sociale. Les Jeunes CSC veulent mettre un terme à la galère du début de carrière. 

Des milliers de jeunes fraîchement diplômés abordent l’entrée sur le marché du travail la boule au ventre. En effet, à l’issue de leur inscription auprès d’Actiris, du Forem, de l’ADG ou du VDAB où ils vont entamer leur stage d’insertion professionnelle qui durera un an, aucune aide financière ne leur sera accordée… mais leur recherche active d’emploi sera contrôlée deux fois. Après deux évaluations positives, les jeunes qui n’auront pas décroché un travail pourront alors enfin accéder à la sécurité sociale en bénéficiant des allocations d’insertion. Tous? Loin de là! En 2012, le gouvernement Di Rupo a restreint l’accès aux allocations d’insertion. Le gouvernement Michel en a ensuite durci l’accès. Comme l’a récemment rappelé une étude, cette politique est inefficace en matière d’insertion des jeunes sur le marché du travail. Elle a également pour conséquence l’explosion de l’emploi intérimaire qui condamne les jeunes à un avenir à la «petite semaine».

Appauvrissement alarmant

Nicolas témoigne: «Aujourd’hui, je vis chez mes parents qui me donnent 50 euros d’argent de poche. Il ne sera pas facile pour moi de trouver du boulot après mes études si je n’ai pas d’aide en plus. Ce ne sont pas ces 50 euros qui couvriront toutes les dépenses liées à ma recherche d’emploi». Francis découvre ce qui l’attend: «Je jongle déjà entre job étudiant, aide de la famille, épargne et CPAS pour m’en sortir. Je finirai les études à 25 ans et vous me dites que j’aurai un an sans rien?»

Depuis plusieurs années, les Jeunes CSC constatent un appauvrissement alarmant de la jeunesse. La tranche d’âge des 15-24 ans est la deuxième à présenter le risque de pauvreté le plus important. Cette situation n’est pas acceptable dans un pays riche comme la Belgique. Aujourd’hui, 36% des bénéficiaires du revenu d’intégration sociale ont de 18 à 24 ans (alors qu’ils ne représentent que 10,2% de la population). En 2019, près de 23.000 étudiants émargeaient au CPAS (ils étaient 4.500 en 2003).

Stopper la galère

Pour rendre aux jeunes l’accès à la sécurité sociale, les Jeunes CSC ont lancé une pétition et la campagne «Stop à la galère en début de carrière!» pour sensibiliser la population et mettre la pression sur le gouvernement.

Stop à la galère en début de carrière! + de blé, + de sécurité sociale, + de dignité

• Pour la possibilité d’accéder à la sécu jusqu’à 30 ans.
• Pour un accès à cette protection sans limite dans le temps.
• Pour une période d’attente en vue d’accéder à la sécu réduite à 75 jours.
Plus d’infos: www.jeunes-csc.be/campagnealloc

© Jeunes CSC