Fatma travaille dans une entreprise de construction en Wallonie. Tom travaille pour un constructeur de véhicules en Flandre. Comme de nombreux collègues, ils ont été mis en chômage temporaire «corona» en 2022. Au mois de juin, ce sera la douche froide pour eux si rien ne change: ils font en effet partie des 300.000 travailleuses et travailleurs qui n’auront pas droit à l’ensemble de leurs congés légaux en 2023.
Cette situation douloureuse provient de l’inaction du gouvernement en ce qui concerne l’assimilation des périodes de chômage temporaire corona pour les jours de congé. Ainsi, un travailleur qui a été en chômage temporaire corona sans interruption au cours du premier semestre de l’année dernière n’a plus droit qu’à la moitié des 20 jours de congés légaux auxquels il devrait pouvoir prétendre. Il en va de même pour le simple et double pécule de vacances.
La CSC ne cesse de le rappeler au gouvernement: ces travailleurs ont été mis en chômage temporaire à l’initiative de leur employeur. Ils ont également souvent subi une perte de revenu, car l’allocation prévue était en-deçà de leur salaire. Les voilà donc maintenant une deuxième fois pénalisés. Les secteurs les plus touchés étaient pourtant considérés comme essentiels pendant la crise sanitaire: l’Horeca, les soins de santé, le transport et la logistique, le commerce, les garages, les services administratifs et de soutien…
En 2020 et 2021, les jours de chômage corona ont bel et bien été assimilés pour calculer le nombre de jours de congé et le pécule de vacances. Il est donc injuste qu’il n’en aille pas de même pour 2022. Tous les travailleurs ont droit à des congés, mais aussi à leur pécule de vacances. Comme CSC, nous y veillerons.