manif 20 juin 2022
«Dans les hôpitaux, des travailleurs ne peuvent plus venir travailler car ils viennent en voitur,e et ne peuvent plus faire face à l’augmentation des prix des carburants. Tout le monde n’a pas l’occasion de venir en train, bus, métro. Il y a des gens qui viennent de Charleroi, du Brabant wallon, de Liège et qui ne peuvent pas venir en transports en commun. Une infirmière qui commence à 6h45 doit prendre le train à 4h45 ou à 5h. J’ai une collègue qui vient de Liège: elle doit se lever à 3h du matin pour commencer à 6h45. Quand elle termine à 22h, elle rentre chez elle passé minuit. Se retrouver dans une gare tôt le matin ou tard le soir, c’est dangereux. Donc on prend notre voiture par défaut, malgré qu’elle nous coûte à 100%. Ils ne remboursent à 100% que les transports publics et l’indemnité vélo et à pied. On trouve ça discriminant par rapport aux frais remboursés. Nous demandons le remboursement des frais de voiture.»
«Je travaille dans le secteur de l’industrie chimique. Aujourd’hui, on distribue des cacahuètes aux travailleurs et, surtout, de l’argent à nos actionnaires. Je représente les employeurs et nous ne comprenons pas qu’il y ait tellement de monde dans cette manifestation alors que nous distribuons tellement d’argent à nos actionnaires. Je représente ce que les actionnaires veulent, c’est-à-dire engranger le maximum de bénéfices en distribuant des cacahuètes aux travailleurs. C’est un peu compliqué pour nous de continuer à discuter avec les syndicats qui exigent de plus en plus de bien-être et de pouvoir d’achat pour les travailleurs alors que nous faisons en sorte que chaque travailleur ait au moins quelque chose pour survivre. On ne comprend pas qu’on nous attaque tout le temps comme ça. Je représente la masse de tous les patrons des industries et des entreprises qui fonctionnent et font fonctionner la Belgique, le Bel20, le Cac40, le Nasdaq, tout ceux qui vous permettent de vivre, vous, les gueux.»