Nous étions 80.000 à manifester dans les rues de Bruxelles ce 20 juin. Le succès de cette manifestation nationale est incontestable. Le plaisir de se retrouver enfin, après la parenthèse du Covid, se lisait sur le visage des manifestants. L’inquiétude était également perceptible. Une inquiétude teintée de colère face à l’augmentation du coût de la vie et à l’absence de réponse de long terme du gouvernement.
Mais, il y aussi le deux poids, deux mesures qui génère de la colère: les marges bénéficiaires des entreprises qui passent de 39,9% en 2014, à 42,4% en 2020, des augmentations de salaires de 14% pour les patrons du BEL20. Mais pour les travailleurs et les travailleuses, une marge maximale disponible de 0,4% sur deux ans.
Notre message au gouvernement et aux parlementaires était limpide:
• trouvez des solutions, rapides, récurrentes, pour rembourser les frais de déplacement domicile-travail. Révisons ensemble la loi qui bloque l’évolution des salaires;
• travaillez, avec nous, à imposer des investissement dans l’économie de demain;
• n’acceptez plus que les bénéfices ne soient pas réinvestis dans les salaires de celles et ceux qui créent la richesse;
• n’acceptez plus des dividendes exorbitants qui traduisent une absence de stratégie d’entreprise;
• faites la transparence sur les coûts de l’énergie et travaillez à une sécurité de long terme des contrats qui réduit l’insécurité des ménages.:
Quant aux employeurs, nous les incitons à:
• investir, maintenant, massivement, dans la transition;
• oser la solidarité, au sein des entreprises et entre entreprises.
Nous porterons ces messages dès le 29 juin au Parlement. Et au-delà s’il le faut. Parce que nos revendications sont légitimes et justes.