Des allocations au-dessus du seuil de pauvreté, c’est le minimum
Les TSE ont plaidé auprès du ministre pour une amélioration des allocations minimales.
En Belgique, les allocations de chômage minimales (1.161 euros par mois pour une personne seule) sont toujours inférieures au seuil de pauvreté européen (1.287 euros).
D. Mo.
Une enquête menée par la CSC, auprès de 2.265 demandeurs d’emploi de longue durée, a montré les conséquences pour les allocataires sociaux d’un montant aussi faible. À peine 3% des demandeurs d’emploi (DE) interrogés parviennent à boucler le mois avec leurs allocations. 15% d’entre eux doivent compter sur leur famille pour joindre les deux bouts. 22,5% ont besoin de leurs économies pour s’en sortir. Un tiers d’entre eux n’ont peu, ou pas, d’économies.
Dans ce contexte, les DE doivent économiser sur l’énergie (54,04%), une visite chez le médecin (36,42%), la nourriture (34,53%) et la vie sociale (71,52%). Le risque de pauvreté des DE de longue durée et de leurs enfants est donc très élevé.
Les Travailleurs sans emploi (TSE) de la CSC, des deux côtés de la frontière linguistique, ont rendu visite, le 13 juin dernier, au ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne pour plaider pour une amélioration des allocations de chômage minimales. Le ministre a affirmé avoir pour objectif l’augmentation des allocations le plus basses, tout en indiquant devoir composer avec les partenaires du gouvernement. La CSC exige que le ministre et le gouvernement prennent des mesures effectives de lutte contre la pauvreté et mettent en œuvre des solutions adéquates: augmenter les allocations de chômage et d’insertion au-dessus du seuil de pauvreté européen et supprimer la dégressivité.
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