Le rassemblement de la CSC Seniors a permis à chacun d’exprimer ses revendications.
Vivre ou survivre? L’Université de Printemps de la CSC Seniors a abordé cette année la question des revenus des seniors, avec un focus sur la liaison au bien-être.
David Morelli
Les 30 et 31 mars derniers, plus d’une centaine de militantes et militants de la CSC Seniors se sont rassemblés à la CSC Namur-Dinant pour assister à la traditionnelle Université de Printemps. La question des revenus des seniors y a été développée sous divers angles, en rappelant le rôle fondamental de la sécurité sociale pour préserver des revenus décents, en examinant les sources de revenu des seniors, et en abordant la politique de la vieillesse à l’aune du genre. Des sujets internationaux ont également été abordés, comme la position de la Confédération européenne des syndicats (CES) quant au vieillissement dans la dignité, ou des comparatifs avec la situation des pensionnés aux États-Unis et au Japon.
Les participants se sont réunis en groupes de travail pour envisager diverses questions en lien avec la thématique, comme l’application de l’index, ou le financement des pensions. Ce dernier point a fait apparaître la volonté d’une modification en profondeur le mode de calcul de l’impôt sur le revenu. Les participants se sont positionnés en faveur d’une globalisation des revenus en vue du calcul de l’impôt. Pour les militants CSC Seniors, une volonté politique visant un retour à un impôt plus juste est indispensable pour sauvegarder la justice sociale et la solidarité. «Il faut que tout le monde ait le droit de vivre décemment et, pour ce faire, il faut des moyens de protection, rappelle Anne-Marie Balthasart, présidente de la CSC Seniors. Nos objectifs sont de renforcer la nécessité de l’index, de la sécurité sociale et de la liaison automatique au bien-être».
Nos objectifs sont de renforcer la nécessité de l’index, de la sécurité sociale et de la liaison automatique au bien-être.
La liaison automatique à l’évoluti
on du bien-être constituait un des plats de résistance de cette Université de printemps, et également une des thématiques des groupes de travail. «Un des objectifs de ces deux journées, c’est que le public en comprenne bien les principes, explique Anne-Marie. Dans notre système de législation, les allocations et les salaires évoluent en fonction de l’index. L’évolution "bien-être" est, elle, applicable aux allocations sociales. L’évolution du bien-être, c’est l’évolution du niveau de vie des travailleurs et des travailleuses en lien avec l’évolution du salaire. Nous revendiquons une liaison automatique avec l’évolution des salaires de tous les allocataires sociaux: les pensions et les différentes allocations qui ressortent de la sécurité sociale, mais aussi de l’aide sociale, comme la Grapa. Ce mécanisme constitue pour nous un droit absolu qui permettrait de mieux garantir une vie correcte pour les seniors. Or, aujourd’hui, l’enveloppe "bien-être" est saupoudrée de manière assez aléatoire dans divers postes.»
Ces deux journées ont également permis aux militantes et militants seniors d’exprimer leurs réflexions, propositions et revendications, en vue des futures élections régionales et fédérales. «Le comité exécutif des seniors va maintenant traduire un certain nombre d’entre elles en revendications et priorités pour les faire vivre.»
1. Garantie de revenu aux personnes âgées.
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