Le ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne, a demandé l’avis des interlocuteurs sociaux quant à l’inclusion des perturbateurs endocriniens dans la réglementation en matière de bien-être.
Kris Van Eyck (adapt. D.Mo.)
La proposition de loi prévoit une assimilation avec les produits cancérogènes, pour lesquels les normes les plus strictes s’appliquent. Il serait alors question d’une obligation de substitution lorsque c’est techniquement possible. Le principe «STOP» ferait loi, y compris pour les PE. C’est une nécessité, parce qu’il est impossible de définir une valeur limite d’exposition sûre pour la plupart des PE. En outre, la proposition assure une meilleure protection des travailleuses enceintes et des jeunes travailleurs contre les risques inhérents à ces produits. La CSC est particulièrement heureuse de cette proposition, qu’elle a soutenu. Cette nouvelle réglementation devrait permettre à la Belgique de donner le ton dans l’orchestre européen, comme ce fut le cas il y a six ans avec l’inscription des substances reprotoxiques dans la législation belge sur les produits cancérogènes.
La meilleure prévention est celle qui consiste à bannir totalement les produits dangereux. Si ce n’est pas possible, il faut appliquer le principe STOP:
S = substitution: remplacer le produit dangereux par une alternative plus sûre;
T = mesures technologiques: réduire la concentration de produits dangereux lors de l’utilisation, prévoir une bonne ventilation, etc.;
O = mesures organisationnelles: réduire le nombre de travailleurs exposés et/ou la durée et l’intensité de l’exposition;
P = équipements de protection personnels: porter des vêtements ou des équipements de protection personnels pour se protéger contre l’exposition.