Quand le travailleur moins valide se retrouve dans une situation de détresse, qu'il souhaite partager ses questions tant professionnelles que privées, hors délégation syndicale, il se dirige vers l'assistant social, au sein de l'entreprise.
Vinciane Pigarella
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Mais depuis des années, la direction des ETA impose aux assistants sociaux d'autres tâches, souvent administratives, mais qui peuvent aller jusqu'à des travaux de ressources humaines.
«Ils n'ont quasi plus de temps à consacrer aux travailleurs en détresse qui se retournent alors vers leur délégué ou permanent. Ce sont ces cas de détresse qui nous reviennent le plus. Les permanents et les délégués syndicaux font alors face aux problématiques d'ordre professionnel, en interne, ou privé, en externe. Un délégué, un permanent devient alors le grand frère, le psychologue, l'assistant social, etc., explique Luca Baldan, secrétaire fédéral CSCBIE. Des recours ont eu lieu, des rendez-vous ont été pris avec les ministres en charge, les pouvoirs subsidiant (le Phare à Bruxelles, l’Aviq en Wallonie), la Febrap et l’Eweta pour insister sur le rôle de première ligne de l'assistant social en ETA.»
Et une revalorisation de ce poste doit obligatoirement passer par plus de moyens financiers.