À peine sorti de celle du Covid, notre pays doit maintenant faire face à une crise énergétique sans précédent. L’envolée du prix du gaz et de l’électricité risque en effet de faire basculer beaucoup de citoyens dans la précarité.
Face aux fins de mois difficiles, l’angoisse gagne les familles! Comme organisation syndicale, nous ne baissons évidemment pas les bras. Un premier rendez-vous est déjà fixé le 21 septembre place de la Monnaie, à Bruxelles, pour dire «Basta. Ça suffit!». Des mesures urgentes doivent être déployées rapidement pour redonner du «pouvoir de vivre». Nous avons notamment demandé l’extension du tarif social aux salaires faibles et moyens lors de notre contact avec le gouvernement. Il s’agit de l’une des mesures les plus efficaces pour faire face aux fins de mois difficiles. Il faut réintroduire aussi la possibilité de disposer de contrats fixes et donc de retrouver de la prévisibilité en matière de paiement de ses factures. Enfin, si des entreprises sont contraintes de fermer temporairement, les travailleurs et travailleuses devront bénéficier de mesures d’accompagnement.
À moyen terme, le marché européen de l’énergie devra être réformé pour que l’instabilité des prix cesse. Les entreprises qui réalisent d’importants surprofits doivent contribuer fiscalement aux mesures prises par les pouvoirs publics pour soulager les ménages. Il s’agit là d’une juste répartition de la richesse créée par les entreprises.
À cela s’ajoute enfin la nécessité de continuer à investir massivement dans des politiques de transition pour faire face aux prochaines crises et repenser l’autonomie stratégique de certains secteurs. Les défis, écologiques et sociaux, auxquels nous faisons face, nous appellent à changer nos manières de penser. Non, l’immobilisme n’est plus une option.