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L'info n°1414/07/2023

L’urgence climatique

sous l’angle de l’eau

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Les terribles inondations qui ont fait des ravages en Wallonie ont démontré que le changement climatique est un problème urgent à prendre en main. Deux ans après ces événements dramatiques, retour sur l’enjeu crucial de la gestion de l’eau, entre autres en entreprise.

Véronique Thirifays (adapt. D.Mo.)

La Wallonie est depuis toujours confrontée aux inondations. Phénomènes naturels, elles deviennent particulièrement problématiques lorsqu’elles impliquent une érosion des sols ou qu’elles impactent des enjeux sensibles ou la population. Les crues de juillet 2021 ont touché plus de 200 communes wallonnes et ont provoqué le décès de 39 personnes (lire p.10).

Depuis plusieurs années, des orages intenses génèrent des inondations par coulées de boues et de ruissellement. Ces phénomènes s’intensifient dernièrement. Les projections relatives à l’évolution du climat indiquent par ailleurs une multiplication et une intensification des épisodes de sécheresse et de précipitations extrêmes.

Cette appropriation continue des espaces naturels a des conséquences sérieuses. L’eau qui tombe sur le sol belge tout au long de l’année n’a pas suffisamment la possibilité de s’infiltrer dans le sol, ce qui réduit la recharge hivernale des masses d’eau souterraine, et entraîne une fréquence accrue de sécheresses saisonnières. L’imperméabilisation met également fin au fonctionnement biologique des sols (microflore, faune, flore…), et également à d’autres fonctions des sols (stockage de carbone, cycle de la biodiversité…).

Les terres artificialisées, qui peuvent entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, représentaient 10,8% de la superficie wallonne en 2021.

10,8%

des terres wallonnes sont artificialisées.

La fiscalité: un outil environnemental

La fiscalité en matière d’eau constitue un des outils de la politique wallonne concernant l’environnement. Qu’il s’agisse de taxes ou de contributions, ces impositions visent à répondre aux exigences européennes sur l’eau, de la directive-cadre du 23 octobre 2000 dont l’objectif ultime est d’atteindre un «bon état» écologique et chimique des eaux communautaires. Les États-membres devaient notamment adopter pour 2010 une politique de tarification de l’eau incitant les usagers à utiliser l’eau de façon efficace. Cela implique de veiller à ce que les ménages, l’industrie et l’agriculture contribuent de manière appropriée aux coûts des services liés à l’utilisation de l’eau, par le principe du pollueur-payeur. La Région wallonne a par ailleurs introduit en 2005 les notions de «coût-vérité de distribution» (CVD) et de «coût-vérité à l’assainissement» (CVA) de l’eau provenant de la distribution publique, qui figurent sur la facture de consommation d’eau.

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