Les discriminations au travail: un fléau en augmentation
La CSC en fait régulièrement l’amer constat: les discriminations au travail sont de plus en plus nombreuses. Une journée de formation pour lutter contre cette préoccupante réalité a été organisée à la fédération de Liège-Verviers-Ostbelgien (LVO).
Isabelle Debroux (adapt. D.Mo.)
On définit une discrimination directe comme une différence de traitement entre deux personnes qui se trouvent dans une situation comparable, et qui ne peut être justifiée de manière objective et raisonnable. Mais la discrimination peut aussi être indirecte: quand une disposition, un critère ou une pratique apparemment neutre a un résultat dommageable pour des personnes. «Il existe dix-neuf critères protégés par la législation anti-discrimination. Dans nos permanences, les plaintes les plus fréquentes concernent cinq critères, indique Catherine Deloo, permanente en charge de la Diversité à la CSC LVO. Le racisme vient en premier lieu: des discriminations liées à la couleur de peau, l’origine et la nationalité reviennent régulièrement. On constate trop souvent, dans les entreprises, qu’on laisse passer des “blagues” racistes en prétextant que c’est de l’humour. Les discriminations sur base de l’état de santé et du handicap sont deux critères qui ne font que monter. Quand une personne est un peu trop souvent malade, certains employeurs n’hésitent pas à la mettre sur le côté ou, en cas de handicap, refusent des aménagements raisonnables. Autre critère fréquent: l’âge. Des travailleurs jugés “trop vieux” sont mis sur une voie de garage pour les pousser vers la sortie. Enfin, il y a la discrimination sur base du sexe, quand des employeurs refusent d’engager des jeunes femmes parce qu’elles risquent de devenir mères, et que ça va demander trop d’organisation. Régulièrement, des victimes de discrimination en raison de leur grossesse sont privées de promotion, voire licenciées.»
Quand une personne est un peu trop souvent malade, certains employeurs n’hésitent pas à la mettre sur le côté.
Les délégués ont reçu des informations sur toutes sortes de discriminations