Une «non-baby shower» devant les bureaux de Federgon
Les travailleuses des titres-services ont organisé une «non-baby shower» pour dénoncer le manque de respect de la part des employeurs.
La «non-baby shower» dénonçait le manque de respect des employeurs.
Aux antipodes des marques d’affection et des cadeaux qui caractérisent les très populaires «baby showers», c’est l’accumulation des marques d’irrespect de la part des employeurs des titres-services qui ont motivé les travailleuses du secteur à organiser une «non-baby shower» devant les bureaux de Federgon, la fédération des opérateurs privés du marché du travail et des prestataires de services RH, le 13 septembre dernier.
Les employeurs nient en effet toujours les constats de l’enquête menée par le Service contrôle bien-être pointant leur négligence en matière de santé de des travailleurs et travailleuses du secteur. Une délégation d’aide-ménagères avait d’ailleurs rencontré le ministre de la santé à ce sujet (à lire dans L’Info n°16). Silence radio assourdissant également concernant le cahier de revendications, entre autres en matière de bien-être, déposé par les aides-ménagères suite à l’accord interprofessionnel.
De l’irrespect donc… mais aussi de l’indécence: Federgon réclame aux gouvernements une augmentation de 5 euros/heure des titres-services. Sans vergogne, les grosses entreprises veulent continuer à mener la grande vie, en reversant l’argent public à leurs actionnaires.
Dans ce contexte, la CSC Alimentation et Services et la FGTB demandent aux pouvoirs subsidiants d’agir pour garantir à ces travailleuses des emplois dignes et de qualité. En Wallonie, la ministre Morreale a lancé le mouvement, en imposant notamment une visite du domicile et un contrôle médical régulier pour les aides-ménagères. Il appartient maintenant aux autres gouvernements de lui emboiter le pas.
© CSC A&S
Les grosses entreprises veulent continuer à mener la grande vie en reversant l’argent public à leurs actionnaires.