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Le film traite aussi de la condition des femmes amenées à évoluer dans le monde du pouvoir politique et industriel.
L’Info pouvait difficilement passer à côté d’un film portant un tel titre. Mais la thématique de «La Syndicaliste» n’est peut-être pas celle que l’on attend…
David Morelli
Un matin, Maureen Kearney, syndicaliste chez Areva, multinationale française du secteur du nucléaire, est violemment agressée chez elle. Elle travaillait sur un dossier sensible, mettant en lumière les manœuvres politico-économiques autour de la filière nucléaire française et des intérêts chinois. Les enquêteurs ne retrouvent aucune trace des agresseurs… Est-elle victime, ou coupable de dénonciation mensongère?
«La Syndicaliste» est une adaptation du livre-enquête éponyme de Caroline Michel-Aguirre. Le film prend la forme d’un thriller qui, à travers le calvaire vécu jusque dans sa chair par la syndicaliste CFDT d'Areva, aborde la condition difficile des lanceurs d’alerte. Mais il traite aussi de la condition, tout aussi interpellante, des femmes amenées à évoluer dans le monde du pouvoir politique et industriel, toujours très majoritairement masculin. Le travail syndical, évoqué de manière assez lapidaire dans une scène du film, et les enjeux syndicaux – des milliers d’emploi sont en jeu – ne constituent donc pas l’enjeu du film. Par contre, ils sous-tendent le subtil portrait d’une femme à la fois forte et fragile, devant prouver à la justice des hommes qu’elle n’a pas inventé son agression sexuelle. Dans le sillage d’«Erin Brockovich», «La syndicaliste» est un film engagé, édifiant et glaçant.
Le film prend la forme d’un thriller qui aborde la condition difficile des lanceurs d’alerte.
«La Syndicaliste» de Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, Grégory Gadebois, François-Xavier Demaison. Sorti en salle depuis le 8 mars 2023.
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