Constant va travailler à vélo depuis 20 ans.
Constant travaille comme cariste chez Univar Solutions, un distributeur de produits chimiques installé dans une zone industrielle à Blandain (Tournai). Âgé de 60 ans, il explique pourquoi, depuis 20 ans, il utilise son vélo pour aller travailler.
Propos recueillis par David Morelli
«Je suis sensible à la question du climat, mais ça n’est pas ce qui a fait le déclic. J’ai commencé à prendre mon vélo pour aller travailler lorsqu’il faisait beau. L’expérience m’a plu. Je rejoins mon lieu de travail avec mon vélo à assistance électrique, quelle que soit la saison. Je n’utilise ma voiture que lorsqu’il pleut trop. J’ai négocié avec mes responsables la possibilité de rentrer mon vélo dans un parking protégé. Il y a des douches dans l’entreprise et je peux charger la batterie de mon vélo au travail. Il y a une bonne collaboration avec mon employeur.»
«J'habite dans le centre de Tournai, à 7,5 km de mon entreprise. Quand je rentre le soir, vers 17h, c'est l'heure de pointe. Le trajet me prendrait 30 minutes en voiture. Il m’en prend 15 à vélo. Au-delà du gain de temps, il y a deux avantages majeurs: d’une part, le trajet me permet de me vider la tête après le travail. Il est vrai qu’une partie de mon chemin passe le long de l’Escaut et des champs. D’autre part, je fais des économies importantes. Actuellement, il faut environ 120 euros pour faire un plein. Quand je travaille un mois complet, l'indemnité au kilomètre (24 centimes nets au kilomètre) me permet de récupérer environ 80 euros de frais de déplacement, sans compter les entretiens de mon auto que je peux faire plus tardivement. Bien sûr, il est aussi nécessaire de bien entretenir son vélo (vérification de la pression des pneus chaque semaine, contrôle des freins, etc.). S’il y a un vrai bénéfice, il y a aussi des obstacles: la météo, bien sûr, mais aussi le manque d'infrastructures pour les cyclistes. Je peux utiliser le Ravel sur un tiers de mon parcours, mais je me retrouve ensuite dans la circulation. Je suis parfois frôlé par les voitures et les camions parce qu’il n’y a pas de piste cyclable. Il y a des efforts à faire en matière d’aménagement et de sécurisation des pistes cyclables.»
«Une politique de promotion du vélo pourrait être intéressante: il y a pas mal de collègues qui habitent pas loin de chez moi, qui sont beaucoup plus jeunes que moi et qui pourraient venir à vélo. Mais la voiture reste plus confortable.»
Primes wallonnes «vélo»
La Wallonie veut booster la pratique du vélo sur son territoire. C’est pourquoi elle accorde des aides financières pour l’achat d’un vélo (classique ou électrique) par les particuliers d’au moins 18 ans domiciliés en Région wallonne.
Plus d’infos sur les modalités et sur la manière d’introduire une demande de prime via le portail mobilité de la Wallonie – www.mobilité.wallonie.be
Depuis le 1er juillet 2022, de nouvelles règles sont entrées en vigueur pour un usage plus sécurisé des trottinettes électriques:
© Shutterstock