Marie-Hélène Ska, secrétaire générale
Nous étions plusieurs milliers a nous faire entendre à travers toute le Belgique le 22 avril dernier. Au cri de “La vie est chère. Il faut de meilleurs salaires!”, nous avons fait entendre la voix de ces travailleurs et travailleuses qui peinent à boucler leur fin de mois. L’augmentation du prix de l’énergie et de certaines denrées alimentaires enfonce de nombreuses familles dans la précarité. Le gouvernement tente à nouveau de proposer des mécanismes temporaires pour soulager les ménages. Ils sont bien entendu les bienvenus, mais ne peuvent être une solution à long terme. Les travailleurs ne peuvent être dépendants d’un chèque ou d’une baisse temporaire de TVA. Ils doivent retrouver la liberté de négocier des salaires décents avec les employeurs, ce que la loi sur la norme salariale empêche pour le moment.
Néanmoins, nous ne sommes pas sourds et aveugles. Certaines entreprises subissent encore les effets de la pandémie. Pour d’autres, en revanche, les marges d’augmentation sont réelles. Le carcan salarial qui s’impose à tous les travailleurs n’a donc pas de sens.
Mais si l’inflation est actuellement très élevée dans notre pays, on le doit avant tout à la hausse du prix de l’énergie. C’est pourquoi la manière de limiter cette tendance doit être une priorité pour le monde politique.
Aux messages que nous avons portés lors des actions régionales, il faut ajouter les 87.000 signatures de la pétition citoyenne du front commun syndical. Celle-ci a été transmise à la Commission des affaires sociales qui devrait prochainement auditionner les représentants des travailleurs. Mais notre combat pour des salaires décents et, donc, pour une vie meilleure, ne s’arrête pas là. Nous vous donnons dès à présent rendez-vous le 20 juin pour une grande manifestation nationale. Ensemble, nous rappellerons au gouvernement et aux employeurs l’urgence de modifier la loi sur les salaires. Sans cela, la signature d’un prochain accord interprofessionnel est hautement compromise.