Christophe Laplanche, délégué CSCBIE pour le personnel ouvrier au sein de l’entreprise de chimie Avient (Assesse), explique le combat des syndicats pour réduire progressivement et collectivement le temps de travail avec maintien du salaire.
D. Mo
«À la fin des années 90, l’entreprise travaillait à 40h semaine. Les syndicats ont négocié le passage à une semaine de 36h25 en moyenne, sur une base annuelle, sans perte de salaire. Actuellement, les ouvriers et les employés de production travaillent effectivement 36h50 semaine, ce qui leur octroie trois jours en RTT pour compenser cette perte horaire.
Les travailleurs sont attachés à cette RTT: elle leur a permis de récupérer du temps pour leur famille. Mais le travail reste lourd. Le combat pour la fin de carrière des ouvriers de plus de 45 ans continue. Quand les jeunes travailleurs seront plus âgés, ils ressentiront plus la pénibilité et trouveront le temps long pour terminer leur carrière correctement. Nous avons donc souhaité aller plus loin en demandant des congés extra-légaux sur base de l’ancienneté. Nous avons obtenu un jour tous les 5 ans et, ensuite, tous les trois ans. Nous avons aussi obtenu un jour supplémentaire à partir de 45 ans. Il faut aussi pouvoir alléger leur temps de travail pour que le corps puisse se reconstruire.
Si nous avons obtenu cette RTT, nous continuons à négocier des augmentations salariales, de nouvelles réductions de temps de travail et d’autres avantages.»
Cette RTT a permis aux travailleurs de récupérer du temps pour leur famille