Lédito

L'info n°424/02/23

8 mars: pour Maria, de super jobs avec de super droits

Anne Léonard, secrétaire nationale

Maria bosse toute sa vie: de manière rémunérée, via son emploi... et de manière non rémunérée, via toutes les tâches domestiques et familiales qu’elle assume encore en grande majorité en 2023! Les emplois qu’elle occupe semblent être de plus en plus précaires. Le salaire qu’elle gagne est de moins en moins suffisant face au coût de la vie qui explose. Comment payer ses factures de chauffage, d’électricité, d’eau? Comment faire face à son loyer qui augmente? Comment remplir son caddie quand son salaire ou son allocation sociale est trop faible?

À première vue, ce genre de problèmes sont propres à Maria, à son niveau de salaire à elle, à sa fatigue à elle, à ses conditions de travail, à sa situation familiale personnelle… À y regarder de plus près, ces difficultés sont plutôt le reflet du marché du travail, de choix collectifs et de société amplifiés par les stéréotypes de genre. Ce ne sont pas que les «choix» de Maria qui auront un impact sur son existence et son pouvoir d’achat.

Maria, c’est vous, c’est nous! La campagne de la CSC, en vue de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, a pour objectif de sensibiliser chacun et chacune, et en particulier les femmes, aux conséquences de choix posés et imposés en matière de carrière et de droits sociaux.

On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Il est donc essentiel de se construire des droits propres en sécurité sociale, via des emplois qui permettent de gagner un salaire digne, dans de bonnes conditions de travail. C’est ce qui permettra à Maria de poser de véritables choix tout au long de sa vie, sans craindre de tout perdre.

Cette campagne est l’occasion de rappeler que même si Maria se bat au quotidien, l’écart qui subsiste entre les salaires des femmes et des hommes en Belgique reste immense: 23,1%! Un écart salarial que la CSC souhaite réduire à zéro.