Un congrès au cœur du changement
Pour son premier congrès depuis 2017, la Fédération CSC Charleroi – Sambre & Meuse a défini ses objectifs en vue d’arriver à rendre la transition plus juste.
David Morelli
Fabrice Eeklaer, secrétaire fédéral de la CSC Charleroi – Sambre & Meuse.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts qui enjambent les deux fleuves depuis le dernier congrès de la Fédération CSC Charleroi – Sambre & Meuse, l’actualité ayant charrié son lot de crises – Covid, guerre en Ukraine, catastrophes naturelles… – de conflits sociaux et d’évolutions sociétales. «Nous avons connu en six ans des bouleversements comme jamais la Fédération n’en avait connu dans un laps de temps aussi court. C’est ce qui nous a amené à choisir collectivement le thème de ce congrès: la transition juste» explique Mauro Celauro, le président de la CSC Charleroi – Sambre & Meuse.
La transition, qu’elle soit numérique, écologique, financière ou encore climatique fait désormais partie du vocabulaire syndical. Et la transition juste, qui tend à rendre l’économie plus verte d’une manière qui soit aussi équitable et inclusive que possible en créant des opportunités de travail décent, fait partie des priorités de la CSC. «La transition juste passe par un redéploiement industriel qui doit s’inscrire dans des logiques énergétiques et de formation qui son viables et durables, et où la digitalisation n’exclut pas encore plus de monde» développe Fabrice Eeklaer, secrétaire fédéral de la CSC Charleroi – Sambre & Meuse.
Ces priorités, et leurs déclinaisons concrètes pour les six années à venir, la Fédération les a définies avec ses militants au cours d’un processus démocratique débuté en février 2022. Ce processus est arrivé à son terme le 6 octobre dernier, à l’occasion de ce congrès de réflexion intitulé «Notre syndicat et la transition juste au cœur du changement».
L’événement a rassemblé près de 200 militantes et militants.
L’événement a réuni près de 200 déléguées et délégués dans une salle de conférence située sur les rives calmes des lacs de l’Eau d’Heure. Il leur a été demandé de voter sur 32 lignes de forces, réparties en trois sous-thèmes, qui sont autant de priorités abordées sous l’angle spécifique du territoire de la Fédération: l’emploi et la formation, la mobilité verte et aussi, de manière originale, l’alimentation durable.
«La CSC a déjà pris des engagements lors de son dernier congrès wallon “Bien vivre” pour relocaliser la production ou encore assurer une alimentation saine et accessible à tous et toutes. La CSC Charleroi - Sambre & Meuse s’inscrit dans cette dynamique et les traduit au niveau local», détaille le secrétaire fédéral. Une traduction concrète que l’on retrouve dans les lignes de forces, sous la forme, entre autres, de l’insertion d’une clause sur l’alimentation durable dans tous les marchés publics sur le territoire de Charleroi Métropole.
Ce congrès de réflexion a été l’occasion d’interpellations constructives autour, entre autres, des difficultés de la mobilité dans les zones rurales, du rôle de Charleroi Métropole et des communes en dehors, etc.
«Nous devons poursuivre nos actions pour que l’évolution rapide du monde ne se fasse pas au détriment des travailleuses et travailleurs, mais nous permette de créer un avenir où les valeurs d’égalité, de solidarité et de justice s’incarnent dans le quotidien», conclut Fabrice Eeklaer.
© CSC Charleroi - Sambre & Meuse
Nous devons poursuivre nos actions pour que l’évolution rapide du monde ne se fasse pas au détriment des travailleurs.