La transition écologique doit être porteuse d’emploi.
Pour que la transition climatique réussisse, des politiques industrielles solides, stables et cohérentes avec le défi climatique sont nécessaires pour soutenir les secteurs en développement ainsi que les industries plus traditionnelles, essentielles pour notre économie. Les investissements, publics et privés, nationaux et régionaux, dans les technologies vertes sont pour l’instant insuffisants.
Pour ce faire, il faut, entre autres au niveau sectoriel, diversifier, sécuriser et rendre durables les chaînes de valeur, réinvestir les biens stratégiques, et encourager la production locale.
Une politique énergétique digne de ce nom se doit de développer l’efficacité énergétique, avec en priorité la sobriété, ainsi que le renouvelable. Concrètement, cela passe entre autres par l’accélération de l’électrification renouvelable et l’éradication de la précarité énergétique.
Le système de mobilité en Belgique n’est pas performant, ce qui n’est pas sans conséquences pour les travailleurs, l’économie et la société dans son ensemble. Réduire les inégalités en matière de mobilité représente un défi majeur: pour les personnes en situation de pauvreté, les problèmes de mobilité constituent un véritable handicap dans tous les aspects de leur vie. Il est indispensable de développer une offre de transports publics constituant une véritable alternative à la voiture individuelle sur tout le territoire belge.
Le parc de bâtiments existant est caractérisé, en moyenne, par de faibles performances énergétiques. Au-delà de l’enjeu environnemental, une rénovation énergétique des bâtiments apporterait également des réponses à d’autres défis sociétaux, qu’ils soient économiques (la création d’emplois décents et la stimulation de l’activité économique) ou sociaux (l’éradication de la précarité énergétique, la réduction de la facture d’énergies des ménages, l’éradication de l’insalubrité, l’amélioration de la santé et de la qualité de vie…).
L’évolution vers une production alimentaire plus locale (chaîne courte), la stimulation de l’agriculture basée sur la terre (agroécologie) et la promotion de l’agriculture biologique constituent sans aucun doute des défis à relever dans ce secteur. Il convient également de veiller à ce que les travailleurs perçoivent des salaires décents et bénéficient de meilleures conditions de travail.
Il est nécessaire que l’État investisse massivement dans l’économie et les infrastructures. Il s’agit là d’une nécessité sociale et écologique. Plusieurs études le confirment: les avantages sociétaux d’une politique ambitieuse d’investissements dans la transition écologique en compensent largement les coûts. La CSC propose à cet égard, parmi d’autres mesures, la création d’un fonds pour la transition juste.
© Jean-Luc Flémal/Belpress.com