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L'info n°2124/11/2023

Commerce alimentaire ouvrier

Grève pour la prime pouvoir d’achat

Comme tous les deux ans, les syndicats du commerce alimentaire ouvrier (CP 119) négocient avec les employeurs. Mais depuis septembre, les négociations patinent.

D.Mo.

Pour 2023-2024, le gouvernement a bloqué les salaires, mais autorise le versement d’une prime aux travailleurs si l’entreprise fait des bénéfices. Pour le front commun syndical, les employeurs ne veulent donner que des cacahuètes: une prime pour deux ans qui sera inférieure à 150 euros (temps plein) pour deux tiers des travailleurs, soit 6 euros maximum par mois… Steve Rosseel, Secrétaire national de la CSC Alimentation et Services, avance: «nous demandons 250 euros net pour tous les travailleurs, dès le moment où leur entreprise fait des bénéfices. Nous souhaitons aussi la possibilité pour les délégués syndicaux de négocier plus au niveau de leur entreprise». De l’argent, il y en a. En 2022, 716 millions d’euros ont été versés aux actionnaires, soit plus deux tiers des bénéfices engrangés dans le secteur.

Dans ce contexte, les travailleurs du commerce alimentaire ouvrier se sont mobilisés le 15 novembre dernier à l’appel des syndicats pour obtenir une prime pouvoir d’achat de 250 euros. Des actions, sous forme de piquets de grève, de barrages filtrants ou de réunions du personnel ont eu lieu dans divers centres de distribution et entrepôts de supermarchés, et dans le commerce de gros. Un appel à la grève a également été lancé pour le 22 novembre. 

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Plus de deux tiers des bénéfices ont été versés aux actionnaires.