Nous avons demandé à plusieurs militants et militantes pourquoi ils s’étaient rendus au rassemblement du 21 septembre.
La situation devient intenable pour tout le monde. Certains travailleurs doivent remettre des certificats médicaux pour ne pas avoir à aller travailler, faute d’argent pour payer l’essence. Aujourd’hui, certaines personnes ont froid et n’ont pas le budget pour se chauffer. Il faut réagir et revoir fondamentalement notre société.
Personnellement, je ressens la pression de la facture énergétique au quotidien. Je dois commencer à faire attention, je débranche certains appareils quand je pars le matin. Et je me dis qu’il y a de nombreuses qui sont dans des situations encore bien plus difficiles que la mienne, comme ces femmes seules avec des enfants qui travaillent à temps partiel et/ou qui ont de très bas salaires. Elles avaient déjà très peur pour leur pension mais aujourd’hui, elles ont peur de ne plus y arriver du tout. Il faut agir. Sans cela, si cela continue, je pourrais tomber moi aussi, dans les mois qui viennent, en situation de précarité énergétique.
Les TSE (travailleurs sans emploi) vivent des injustices énormes. Les personnes les plus faibles sont fliquées, victimisées. Nos allocations de chômage sont extrêmement basses. La nourriture et le logement constituent pour ma part la principale difficulté à surmonter. Je veux que le gouvernement nous respecte et ne minimise pas notre souffrance.
J’ai des craintes pour cet hiver: mon électricité est comprise dans mon loyer… mais il est très cher. Je mange donc moins à la fin du mois: mon loyer bouffe tout. Dans ces conditions, je ne peux me permettre aucune distraction, pas de théâtre, de voyages… Pourtant, je considère que j’ai une vie assez riche du fait que je m’occupe des autres et que je m’intéresse à beaucoup de choses. Ça compense le manque d’argent.