Lédito

L'info n°1623/09/22

Bruxelles, c’est compliqué! Mais c’est passionnant!

Paul Palsterman, secrétaire régional bruxellois

Bruxelles c’est compliqué, parce qu’on s’y confronte à des questions, comme les relations entre francophones et néerlandophones, qu’ailleurs on a refoulées à l’intérieur de régions linguistiques officiellement unilingues.

Bruxelles c’est compliqué, parce qu’on y assume les problèmes d’une grande ville, comme l’existence de poches de pauvreté, qu’ailleurs on noie dans des moyennes statistiques représentatives de la classe moyenne vivant dans des banlieues et des lotissements.

Bruxelles c’est compliqué, parce qu’on y voit des réalités, par exemple la question des étrangers sans papiers, qu’ailleurs on s’obstine à ne pas voir.

Bruxelles c’est compliqué, parce qu’il n’y a pas vraiment de parti ou d’idéologie dominante. On y discute de positions, par exemple sur le port de signes religieux, qu’ailleurs on traite comme déviantes.

Bruxelles est compliquée, parce qu’elle est le principal pôle économique et culturel belge, la capitale de notre pays, le siège de multiples organisations internationales, et qu’il n’est pas facile de combiner tout cela avec le souci d’une ville agréable à vivre, à travailler et à visiter.

Bruxelles c’est compliqué, parce que tous les dossiers de quelque importance, de la circulation automobile au survol des avions, de l’enseignement à l’emploi, de la protection sociale à la santé, présentent des interactions majeures avec les deux autres Régions, qui ont de leur côté tendance à se penser comme des vases clos.

Oui, Bruxelles c’est terriblement compliqué! Mais pour toutes ces raisons (et d’autres encore), c’est formidablement passionnant. Les 29 et 30 septembre1, la CSC marquera l’ambition de participer pleinement, comme «syndicat urbain», à la vie de cette ville-Région.

1. 29 septembre: congrès du comité régional; 30 septembre: congrès de la fédération mouvement.

© Aude Vanlathem