Extraits du discours de clôture du congrès par Marc Becker, secrétaire national en charge des affaires wallonnes.
Marc Becker, secrétaire national en charge des affaires wallonnes.
«Avec la nouvelle équipe, avec notre nouveau président, nous avons maintenant un cahier des charges clair et précis pour s’engager dans une transition juste pour toutes et tous. Une transition qui doit, aussi via son Plan de relance auquel nous sommes étroitement liés, changer le visage de la Wallonie et en faire une terre du futur, une terre où il fait “bien vivre”.
Je vous en remercie et je dois vous dire aussi… que j’en suis fier! Fier d’un syndicat qui a compris! Fier d’un syndicat dont les travailleurs et les travailleuses ne cherchent pas la facilité, le populisme, comme beaucoup le font aujourd’hui! Un syndicat où ses membres savent, qu’aujourd’hui, se battre pour le climat, c’est aussi important qu’à l’époque se battre pour des congés payés, la semaine de 40h ou le crédit d’heures! La force de la CSC, c’est que ses militantes et ses militants l’ont compris depuis longtemps.»
«C’est la troisième fois que je participe à un congrès de la CSC. C’est l’occasion de rencontrer d’autres militants de secteurs différents, de partager et d’échanger avec eux dans un autre cadre, de renforcer les liens.»
Sébastien Berger, délégué dans le secteur du textile
«Notre organisation est également dans la transition. Je ne peux m’empêcher, dans un congrès wallon, d’évoquer des changements qui restent à réfléchir et pour lesquels du travail reste sur l’établi.
Notre pays évolue, change. On avale une 6e réforme de l’État et, demain, il y en aura sans doute une 7e. Nous devons intégrer davantage dans notre organisation la souplesse qui permet à la fois de concilier le niveau fédéral et de reconnaître l’importance grandissante des régions. Nous devons aussi montrer la voie au politique au travers d’un fédéralisme, non pas de compétition, mais bien de coopération.
Nous savons tous et toutes que l’intérêt des travailleurs et des travailleuses en Flandre, à Bruxelles, en Wallonie et à Eupen, est le même. Ils ou elles veulent “bien vivre”, tout simplement, alors qu’une partie des réalités des uns ne sont pas les réalités des autres. Nous ne devons pas le nier. Nous devons l’accepter pour en faire une force et coopérer davantage. Je crois que ce sera aussi un enjeu pour la CSC de demain et le suivi de sa transition.»
«La CSC wallonne est un organe important, mais que ce soit en Wallonie ou dans le reste de la Belgique, l’important, c’est de penser au collectif et qu’on ait notre mot à dire pour faire évoluer les choses pour les générations futures. Parce que, ce qu’on fait maintenant, c’est pour ceux qui arrivent après.»
Fiona Tillieux, Jeunes CSC
«Je crois que les années futures seront compliquées, mais aussi passionnantes car remplies de défis auxquels, comme CSC wallonne, comme CSC en général, nous sommes bien préparés. Ma crainte est plutôt que le monde patronal, lui, soit relativement à la traîne, perdu dans ses dogmes.
Nous devons donc, parce que c’est notre boulot, faire œuvre de pédagogie, avoir recours à l’éducation permanente et rappeler, non pas des dogmes – nous ne fonctionnons pas avec des dogmes – mais bien des revendications justes du mouvement ouvrier: des revenus décents, une protection sociale efficace, une fiscalité juste… une véritable démocratie sociale.»
«C’est la première fois qu’une délégation des groupes spécifiques participe officiellement au congrès, alors qu’ils ne font pas partie en tant que tels des structures de la CSC. C’est pour nous une reconnaissance de l’action que l’on mène sur le terrain. On a franchi un pas important. Pour les Seniors, le fait de travailler au niveau régional est extrêmement important.»
Anne-Marie Balthasart, présidente de la CSC Seniors
Le congrès a permis de définir les lignes de force de la CSC wallonne pour les quatre années à venir.
© Photos : Aude Vanlathem et La CSC