Les nouveaux chiffres sur les accidents du travail sont clairs: les intérimaires courent deux fois plus de risques d’être victimes d’un accident du travail que leurs collègues travailleurs fixes.
Eva Van Laere, CSC Interim United
Une conjonction de facteurs augmente le risque et la fréquence d’accidents du travail pour ce groupe vulnérable: le manque d’expérience sur le terrain, le jeune âge des travailleurs temporaires, les consignes de sécurité incomplètes ou qui changent régulièrement… Pour la CSC, il est inacceptable qu’un pourcentage plus élevé d’accidents du travail soit refusé lorsqu’un intérimaire est concerné.
Depuis février 2024, suite à la pression importante de la CSC et à un rapport critique de la Cour des comptes, les intérimaires sont pris en compte pour déterminer le risque aggravé d’accidents du travail dans l’entreprise qui les occupe. Cela implique un indice de risque sur base annuelle au moins deux fois plus élevé que l’indice moyen du secteur d’activité, et cinq fois plus élevé que l’indice moyen du secteur privé.
Une entreprise qui présente un indice de risque aggravé devra se justifier face au service de Contrôle du bien-être au travail, et devra également payer une contribution au service de prévention de l’assureur ou d’un institut de prévention désigné.
La CSC entend poursuivre le combat pour réduire le nombre d’accidents du travail en continuant à placer les agences d’intérim, les utilisateurs et les assureurs face à leurs responsabilités, en insistant sur les adaptations légales qui s’imposent, et en menant des actions lorsque c’est nécessaire.