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La limitation de la sous-traitance doit être une priorité pour la nouvelle Commission
La Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois (FETBB) a lancé la deuxième phase de sa campagne #limitsubcontracting. Vous pouvez soutenir son combat pour limiter la sous-traitance dans le secteur de a construction.
Une délégation CSCBIE était présente au Parlement européen pour la 1ère action de la campagne.
À l’occasion des élections européennes du 9 juin, la FETBB a mis sur pied une campagne visant à ce que le législateur européen intervienne pour mettre un terme à l’exploitation des travailleurs de la construction par les chaînes de sous-traitance.
La première action de la campagne a été le débat organisé le 20 mars 2024 au Parlement européen sur le thème «Pratiques de sous-traitance abusives – L’UE peut-elle en faire plus?». La réponse à cette question est claire. Une action urgente est nécessaire de la part de la nouvelle Commission européenne et du nouveau Parlement européen.
Cet événement, auquel une délégation de la CSC bâtiment – industrie & énergie (CSCBIE) a participé, a été l’occasion de présenter et de débattre d’une étude développée par l’Université d’Aalborg. Celle-ci concernait l’environnement de travail des migrants dans le secteur de la construction danois. Bien qu’elles ne soient pas surprenantes, les conclusions sont alarmantes, et ne s’appliquent pas uniquement au Danemark. L’exploitation des travailleurs de la construction se produit dans toute l’Union européenne.
Les résultats de cette étude démontrent que les travailleurs migrants sont surreprésentés dans les secteurs les plus dangereux du marché du travail danois, y compris dans la construction. En outre, les travailleurs migrants sont surreprésentés dans les sous-secteurs les plus dangereux de l’industrie de la construction, comme la démolition, et se voient attribuer en grande partie des emplois sales, dangereux et exigeants.
D’après l’étude, les travailleurs migrants représentent 37% de tous les accidents mortels sur le lieu de travail, mais seulement 13% de l’emploi. Ils sont poussés à continuer à travailler malgré les blessures, et à travailler à grande vitesse pendant de nombreuses heures et jours d’affilée sans pause. Enfin, l’étude démontre que les employeurs leur donnent des instructions inadéquates, voire inexistantes.
«Une action urgente est nécessaire tant au niveau européen que national, explique le secrétaire général de la FETBB, Tom Deleu. Nous devons mettre fin à l’exploitation des travailleurs dans les chaînes de sous-traitance. Tout le monde sait ce qui se passe, y compris la Commission européenne. Il faut limiter les chaînes de sous-traitance, et interdire les agences de détachement. Il faut que les pouvoirs publics montrent l’exemple et veillent à ce qu’aucun argent ne serve à l’exploitation des travailleurs. Les travailleurs ont besoin de réponses, de solutions réelles qui améliorent leur vie. Il ne s’agit pas seulement de bonnes intentions: les travailleurs ont besoin d’action. Les droits des travailleurs doivent figurer en bonne place à l’ordre du jour de la prochaine Commission. Nous n’en attendons pas moins.»
Tout le monde sait ce qui se passe dans les chaînes de sous-traitance, y compris la commission.
Vous pouvez jouer un rôle dans cette campagne!
Envoyez une des cartes postales prérédigées au commissaire à l’Emploi et aux droits sociaux, disponible sur le site de la campagne via limitsubcontracting.eu
Ou via change.org
