Lédito

L'info n°826/04/2024

Aide à la jeunesse: pour une vision intra-francophone partagée par les différents secteurs et acteurs

Prévention, aide et protection. Trois missions données au secteur de l’aide à la jeunesse, qui peine à les remplir. Aujourd’hui, ce sont plus de 4.600 jeunes en situations de danger, objectivées par un juge de la jeunesse, pour qui la société n’a aucune solution. Une administration en souffrance, des services qui implosent, des travailleurs qui ne parviennent plus à remplir leurs missions tant le secteur craque de partout: que pouvons-nous faire?

La Fédération Wallonie-Bruxelles annonçait dans sa déclaration de politique communautaire 2019-2024 que “chaque enfant ayant à subir des négligences ou des maltraitances diverses, chaque jeune en danger ou en difficulté grave doit pouvoir disposer d’une aide spécialisée adaptée”. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Le sous-financement du secteur ne permet pas une prise en charge adaptée et humaine de ces jeunes en détresse – voire parfois en danger de mort. Les acteurs de terrain sont unanimes: sans réponse humaine à ces cris de détresse, c’est l’avenir de notre société qui est mis à mal! Nous ne pouvons pas laisser de côté les plus vulnérables en ne leur proposant aucune place décente dans la société actuelle.
Les travailleurs du secteur public, les travailleurs du secteur non marchand, des magistrats, des acteurs de la société civile, le Délégué général aux droits de l’enfant: tous sont unanimes pour dénoncer le manque criant de moyens dans le secteur de l’aide à la jeunesse. Ce manque de moyens génère de facto des premières lignes qui craquent, contraintes d’orienter les jeunes dans des dispositifs inadaptés faute de places, de laisser des situations dégénérer, voire même tout simplement de ne pas les prendre en charge.

Nous demandons aujourd’hui un renforcement conséquent des moyens octroyés au secteur de l’aide à la jeunesse.

Une vision intra-francophone partagée par les différents secteurs et acteurs pour une aide à la jeunesse humaine pour tous, au bon endroit et au moment opportun: c’est une priorité pour la CSC francophone. Et cela demande des moyens, en urgence pour l’existant, structurels pour une politique de l’aide à la jeunesse durable, humaine et tournée vers l’avenir.

Marc Becker, secrétaire national en charge des affaires wallonnes

Une vision intra-francophone partagée par les différents secteurs et acteurs pour une aide à la jeunesse humaine pour tous, au bon endroit et au moment opportun: c’est une priorité pour la CSC francophone.