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L'info n°2208/12/2023

La CSCBIE

veut être durable, dans tous les sens du terme

Pierre Cuppens, secrétaire général de la CSCBIE, aborde quelques points saillants des trois sections de lignes de force qui ont été soumises au vote lors du congrès.

David Morelli


La série de lignes de force «Une organisation durable» met en exergue la place centrale des membres et des militants dans l’organisation. Sont-ils le moteur de la durabilité?

Ce sont nos militants, nos membres, nos délégués qui nous donnent l’impulsion. Les délégations syndicales constituent le moyen principal de faire remonter les ressentis des travailleurs en entreprise. Nous devons évoluer avec nos membres et développer, dans un monde qui change, les fondations syndicales, tout en conservant nos valeurs. La CSCBIE veut être durable dans tous les sens du terme.


La seconde série de lignes de force est consacrée à la concertation sociale. Comment la CSCBIE aborde-t-elle sa pérennité?

Notre modèle fonctionne, mais il évolue. On peut encore discuter avec les secteurs, car la volonté de trouver un accord est encore présente, mais là où il fallait avant deux nuits de négociations, il en faut maintenant quatre. En revanche, cela devient plus compliqué avec le monde politique. Fondamentalement, nous sommes et restons un syndicat de concertation… mais nous n’oublions pas le combat!


La 3e série aborde la durabilité de l’emploi sous différents angles: salaires, mobilité, métiers lourds… Vous y abordez également la nécessité du contrôle. Est-ce un gage de durabilité?

Les travailleurs détachés et migrants sont les premières victimes d’abus ou de mauvais traitements de la part des employeurs. Des règles existent, mais il n’y a pas assez de ressources pour pouvoir contrôler si le travail est réalisé de manière juste et équitable. Dans un secteur comme celui de la construction, cette situation fait perdre des emplois aux travailleurs réguliers. Un dumping social s’installe, et amoindrit la possibilité de rétribuer justement les travailleurs, en termes de salaires mais aussi de sécurité. Nous plaidons donc pour qu’il y ait d’avantage d’inspections et d’inspecteurs.

Notre modèle fonctionne, mais il évolue.