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Marche pour le climat: nous étions là!
Bruxelles 3 décembre 2023, la marche pour le climat a eu lieu. Sous la neige, mais dans un cortège de folie.
Avril Forrest, RISE asbl
Nous étions là, si nombreux à défiler dans les rues de la capitale pour exiger de réelles politiques climatiques. Nous étions là, parmi une foule de monde hétéroclite, de partout, de tous les genres, de tous les âges et de toutes les classes sociales. Nous étions là, à marcher, à faire entendre notre voix, à s’engager pour le climat en espérant que les politiques en fassent autant.
Nos pieds tapaient sur le sol au rythme des percussions de la Fanfare Bidon. Issu d’un projet citoyen, ces professionnels et amateurs donnent le tempo en utilisant des bidons plastiques récupérés.
Voilà ce que disaient nos banderoles, ce pour quoi nous étions tous et toutes là ce dimanche 3 décembre. Pour qu’enfin des mesures soient prises à l’échelle de l’urgence climatique à laquelle nous faisons face. Parce qu’il est plus que temps de s’engager réellement et rapidement pour une transition qui soit socialement, écologiquement et économiquement juste!
Ce message, nous l’avons fait passer, et nous l’avons même jonglé. Le long de la Rue de la Loi, à travers un raz-de-marée humain déambulant sous la neige, des patates sautaient au-dessus de nos têtes. Illustration parfaite de la crise climatique qui, semblerait-il, passe bien au-dessus de la tête de nos politiques.
Il faut prendre des mesures soient justes pour toutes et tous.
Au même moment où nous étions des milliers à déambuler dans les rues pour exiger des mesures de lutte contre le changement climatique, se déroulait la COP28 (Conférence des Nations unies sur le climat) à Dubaï. La COP28 réunit des dirigeants de gouvernements, d’ONG, d’entreprises et de la société civile pour rechercher des solutions concrètes à la crise climatique actuelle.
En 2015, avec le traité de l'Accord de Paris, les dirigeants mondiaux s'étaient fixés comme objectif de ne pas dépasser le seuil de +1,5°C degré pour réduire les impacts irréversibles du réchauffement climatique. S’il est important de ne pas dépasser ce seuil pour maintenir un climat viable, il en devient certain que chaque dixième de degré compte.
«Chaque 0,1°C en moins c’est: de meilleurs jobs, plus de justice sociale, plus de biodiversité, plus d’égalité, moins de vagues de chaleur, moins d’inondations». Voilà les idées générales de la Coalition climat.
Pour préserver un climat viable, le topo scientifique général niveau «énergie», c’est qu’il faut, d’un côté, que la production de charbon, de pétrole et de gaz soit réduite rapidement et il est nécessaire que la capacité mondiale d’énergie renouvelable, triple d’ici à 2030. Du côté, financier, il est plus qu’urgent que d’importants investissements soient faits pour financer cette transition.
Le monde syndical joue un rôle important dans cette transition et cette nécessité à s’adapter. Nouveaux emplois, changements, reconversion, formation… Nous devons nous saisir de cette problématique et anticiper au mieux ces changements afin de ne pas subir de plein fouet la crise sociale qui accompagne la crise climatique actuelle.
«Je suis là car on est à un stade où des phénomènes météorologiques extrêmes impactent fortement la vie des gens partout dans le monde. Il faut que des mesures soient prises sans créer de lutte des classes. Il faut que ces mesures soient justes pour toutes et tous», déclare Pauline, une manifestante de 31 ans.
Nous avons marché pour une transition juste, pour de meilleurs jobs et pour un monde viable pour les générations futures. Nous avons marché pour que personne ne soit laissé de côté, pour défendre l’égalité, la biodiversité et notre droit à un air et un environnement sain. Nous avons marché pour amorcer cette course contre la montre.
Alors, à tous les pieds frigorifiés, les jambes courbaturées et les nez congestionnés, merci.
Merci d’être venus et d’avoir montré votre volonté d’être entendus.
