Audi: réaction en chaîne chez les sous-traitants
La restructuration chez Audi Brussels touche désormais de plein fouet les 5 sous-traitants qui travaillent exclusivement pour l’usine de Forest.
D. Mo.
295 emplois menacés chez Imperial Logistics, 120 chez Rhénus Automotive, 90 chez OP Mobility… Les annonces de lancement de la phase 1 du Plan Renault ont déferlé sur les travailleurs sous-traitants d’Audi. Si les situations sociales diffèrent entre chacune de ces entreprises, toutes partagent la même (sur)dépendance au site de l’usine de Forest, qui est leur unique client. C’est le cas également de plus petits sous-traitants, comme Mosolf ou Sese Van Eupen, qui comptent 18 travailleurs chacun. La situation des travailleurs y est encore plus précaire, car les directions n’ont pas l’obligation de lancer la procédure Renault… «Et elles n’ont pas l’intention de le faire, ajoute Jamal El Yakoubi, permanent ACV-CSC Metea responsable des sous-traitants d’Audi. Nous négocions néanmoins pour tenter de lancer la procédure dans ces petites entreprises. Chez les autres sous-traitants, nous demandons de lancer les négociations du plan social parallèlement à la phase 1, comme chez Audi. Il faut rappeler que tous ces sous-traitants font historiquement partie du groupe Volkswagen, avant d’avoir été divisés en 2017». Les employeurs n’étant pas légalement obligés de négocier un plan social lors du licenciement collectif, les travailleurs licenciés risquent d’être les grands perdants du conflit. «La crainte des travailleurs, c’est que leur direction se retranche derrière la législation et joue le temps lors de la phase 2». Comme on le voit, la restructuration d’Audi Brussels impacte bien plus que ses 3.000 travailleurs…
© Paul Corbeel