La CSC Transcom est la centrale professionnelle des travailleurs du transport, des communications et de la culture.
Équipe syndicale de Ceva Logistics,
Courcelles et La Louvière.
Notre délégation a connu une législature difficile durant le Covid. On a dû gérer les craintes des travailleurs quand, au début de la pandémie, il n’y avait pas tout le matériel de protection nécessaire. Cette situation s’est d’ailleurs soldée par un arrêt de travail de plusieurs heures. Il y a quatre ans, 45 personnes risquaient d’être licenciées; à l’issue de beaucoup de discussions avec la direction, nous sommes arrivés à engager aujourd’hui plus de 50 personnes. C’est quelque chose dont nous sommes particulièrement fiers. On essaye toujours de trouver des solutions gagnant-gagnant avec la direction. On est également allés chercher dix jours de congés payés, sous certaines conditions, pour récompenser le présentéisme. Sur le site de La Louvière, on avait une baisse de volume assez importante.
Afin d’interpeller Johnson & Johnson, le donneur d’ordres de l’entreprise, on a fait intervenir la presse, et un ministre a même été interpellé à la Chambre. Cela a mené à la préparation d’un plan d’avenir pour le site, et à obtenir des réponses que l’on souhaitait depuis plusieurs mois. Pour la prochaine législature, nous allons tenter de minimiser le plus possible le recours aux intérimaires et aux contrats à durée déterminée, sur les deux sites.
Équipe syndicale de la Laiterie des Ardennes,
Libramont.
Notre équipe est très soudée. Cela crée un bon rapport de forces avec une direction qui est à l’écoute, mais qui sait qu’en cas de problème, elle devra faire face à notre délégation. Dans ce contexte, elle anticipe parfois nos attentes: elle a proposé une augmentation des frais de déplacement à 100% du prix des transports en commun suite à l’augmentation du prix du carburant. Nous sommes dans un contexte de paix sociale durable. Épisodiquement, nous rencontrons des problèmes, comme pour un licenciement abusif pour lequel nous avons finalement obtenu 15 semaines d’indemnités de licenciement. L’avenir concerne notamment la CCT90, qui porte sur un bonus de 1.000 euros par an lié aux résultats. Nous souhaitons la suppression de la base de résultat sur le temps des moteurs au ralenti, qui est de 10%. C’est une durée souvent intenable pour collecter le lait dans les fermes, et certains chauffeurs risquent de perdre les 250 euros de cette prime. Les véhicules étant extrêmement inconfortables, nous demandons également de changer de marque de camion lors du renouvellement progressif de la flotte.
Équipe syndicale de Stef Logistique,
Tubize et Saintes.
Nous avons obtenu de nombreuses avancées en quatre ans: des primes durant le confinement, trois jours de congés supplémentaires pour l’équipe de nuit, un recrutement directement en CDD qui devient automatiquement un CDI après trois mois de travail… Nous avons amélioré les conditions de travail, et négocié les jours fériés et les dimanches à 300%. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur des questions de diversité: suite aux propos racistes de deux responsables sur les réseaux sociaux, nous avons rencontré la direction et obtenu la mise en place d’un programme de sensibilisation sur le racisme. Suite à cela, la direction a mis en place le programme «Mix-up», que nous encourageons et accompagnons, qui vise à bien intégrer dans la société les travailleurs porteurs de handicap, les personnes de couleur ou issues d’autres cultures, etc. Nous veillons également à augmenter le nombre effectif de travailleuses. Nous comptons poursuivre ce programme lors du prochain mandat. Nous serons également vigilants concernant le droit de chacun à évoluer dans l’entreprise: tous les postes ouverts doivent être prioritairement proposés aux travailleurs de l’entreprise.
Équipe syndicale de l’aéroport de Charleroi,
Gosselies.
Face aux conséquences néfastes du Covid sur l’aéroport, la direction voulait diminuer le salaire de tous les travailleurs. Nous nous sommes battus pour que cette diminution soit proportionnelle au salaire, et que la somme «prêtée» soit rendue à l’issue de la crise. La somme a effectivement été récupérée. La direction a également tenté d’imposer une annualisation du temps de travail. Via une convention collective de travail (CCT), nous avons bloqué cette mesure, qui aurait mis les travailleurs dans des conditions de travail intenables durant la haute saison estivale. Cette CCT, qui est d’application jusque fin 2024, sera un gros dossier du prochain mandat. Nous avons également dû agir quand la nouvelle direction a voulu lier le montant des chèques consommation au prorata du temps effectif de travail. Nous avons négocié, et eu gain de cause: 92% des ouvriers de l’aéroport ont reçu l’intégralité des 750 euros. Enfin, nous souhaitons que la CCT90, que nous négocions annuellement, ne soit plus liée à l’absentéisme. Dans un contexte de croissance de l’aéroport, nous serons également attentifs à la question de la pénibilité du travail.
Équipe syndicale de l’Orchestre Philharmonique Royal
de Liège.
Notre équipe travaille avant tout sur l’organisation du travail des 98 musiciens de l’orchestre. Nous sommes constamment en conciliation avec la direction pour trouver les ajustements qui permettent de mieux répartir les répétitions. Cela doit se faire en fonction des programmes ou de la durée et difficulté de certaines œuvres, pour éviter l’épuisement des musiciens. Nous sommes également attentifs au maintien d’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.
Nous négocions actuellement les indemnités d’instruments. Pour pouvoir exercer son art au meilleur niveau, un musicien doit s’assurer que son instrument est correctement entretenu, avec des matériaux de qualité, par des professionnels compétents. Les 300 euros par an du forfait actuel sont loin de couvrir les frais d’entretien ou les achats de matériel (cordes, anches…) que nécessitent certaines catégories d’instruments. Nous avons jugé insuffisant le taux de couverture proposé à l’horizon 2025: à peine 50% des montants réels pour certains instruments. Notre équipe continuera donc à négocier ce dossier. Venir travailler ne doit pas coûter de l’argent aux musiciens!