Le dossier icon

Le dossier

L'info n°1608/09/2023

Le coût financier des transports en commun est un aspect important

Patricia Pouliart, déléguée syndicale CSC, travaille depuis bientôt vingt ans à l’Agence locale pour l’emploi, section titres-services, à Mons. Elle témoigne sur la question de la mobilité dans son entreprise qui compte une septantaine d’aides-ménagères.

Propos recueillis par Véronique Thirifays

La mobilité pose-t-elle un problème auprès des travailleuses?

Oui et non! Oui pour celles qui doivent prester dans les communes loin du centre de Mons et qui sont moins bien desservies par les transports en commun. Dans ce cas, un autre mode de déplacement, souvent la voiture, est nécessaire. Mais non pour les 60% des travailleuses qui se déplacent en bus pour rejoindre les différents domiciles des utilisateurs à l’intérieur du grand Mons et des 19 anciennes communes. Celles-ci sont desservies par 23 lignes régulières, avec une fréquence moyenne de quinze minutes, ce qui est très confortable. Durant les congés scolaires, la fréquence reste égale.

Utiliser les transports en commun est-il avantageux?

Au-delà de l’offre de transport, le coût financier est un aspect important. Notre employeur intervient pour 100% des frais de transport en commun (la commission paritaire prévoit le taux à 90% à partir de 5 km). C’est la même intervention patronale lorsque nous nous déplaçons, toujours en bus, auprès de plusieurs clients durant la journée ou la semaine.

Utiliser les transports en commun est-il avantageux?

Au-delà de l’offre de transport, le coût financier est un aspect important. Notre employeur intervient pour 100% des frais de transport en commun (la commission paritaire prévoit le taux à 90% à partir de 5 km). C’est la même intervention patronale lorsque nous nous déplaçons, toujours en bus, auprès de plusieurs clients durant la journée ou la semaine.

Un plus: en se déplaçant en bus, on voit des gens, on peut parler avec eux, faire connaissance. Il y a un gros travail d’information à faire auprès des collègues car souvent, je constate que certaines ne sont pas au courant…

Il y a-t-il des choses à améliorer?

Oui, entre autres la sécurité. Pour des femmes, ce n’est pas toujours rassurant d’attendre le bus à un arrêt lorsqu’il fait sombre. Dans certains lieux, comme le quartier de la gare, des agressions ont lieu très fréquemment.

Et le covoiturage?

Lorsque nous allons en formation, nous covoiturons souvent. Il serait donc possible de l’organiser entre celles qui habitent la même commune, ou de se donner rendez-vous à un endroit pour se diriger vers des destinations proches. Une des difficultés, c’est notamment de savoir que faire lorsque la conductrice tombe malade. Mais c’est à réfléchir. 

© Véronique Thirifays