Le 12 décembre dernier, des membres des syndicats de trente pays ont fait le voyage vers Bruxelles pour participer à la manifestation «Ensemble contre l’austérité».
David Morelli
Les syndicats d’une trentaine de pays étaient présents à la manifestation européenne.
La CSC, comme plusieurs milliers de travailleurs et de citoyens, a répondu à l’appel à manifester lancé par la Confédération européenne des syndicats (CES) à la veille d’une réunion des chefs de gouvernement européens visant à trouver un accord sur une réforme des règles de gouvernance économique de l’Union européenne. Objectif: protester contre des plans visant à mettre en œuvre un programme d’austérité 2.0 (à lire dans L’Info n°21 et n°22). «Nous voulons lancer un signal clair, explique Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC. Nous n’avons pas besoin d’austérité ni d’économies supplémentaires. Ce dont on a besoin, ce sont des investissements dans la transition écologique et dans les services publics».
Ce besoin impérieux d’investissements dans ces deux secteurs constituait un des messages communs à l’ensemble des délégations syndicales belges et européennes. «Ce dont il s’agit ici, c’est de l’avenir même de l’Union européenne. Ce qui est en passe de se décider, c’est s’il y aura suffisamment d’hôpitaux, d’écoles et de logements», a déclaré Ester Lynch, la secrétaire générale de la CES. «Il ne faut pas remettre l’austérité sur les rails, témoigne Bernard, militant pour le groupe des Travailleurs sans emploi de la CSC de la Fédération de Mons-la Louvière. Les premiers touchés risquent fort d’être les personnes sans emploi, les faibles revenus, les exclus du chômage. Il y a tout un public en marge qui va être encore un peu plus exclu de tout». Pour Eddy, militant CSC Transcom, «on va encore avoir plus de mal à boucler les fins de mois s’il y a des politiques d’austérité. On ne travaille pas pour enrichir les riches et être pauvre chez soi».
Les manifestants ont terminé leur parcours devant les institutions européennes pour y scander à l’unisson «No way, we won’t pay» («Pas question, nous ne paierons
pas!», en français, NDLR).
© CES
Il s’agit de l’avenir même de l’Union européenne.