Quelque 1.000 congressistes, parmi lesquelles plus de 712 militants et permanents de la CSC, se sont rassemblés à Bruges les 17 et 18 octobre dernier pour définir ensemble les priorités de la CSC pour les quatre prochaines années.
David Morelli
Les 1.000 participants du congrès ont vécu deux journées riches en débats et perspectives.
«Un congrès est moment où l’on argumente, écoute, débat, tire des conclusions. C’est aussi un moment de rencontre entre les militants de toutes les régions et de tous les secteurs», a rappelé Ann Vermorgen, présidente de la CSC, en introduction du 37e congrès du syndicat, qui portait sur le thème «Le travail à retravailler».
Des débats et des rencontres, il y en a eu à foison durant ces deux jours à travers, entre autres, les nombreux témoignages de militants qui ont mis en lumière des situations vécues dans leurs secteurs. Ces témoignages ont parfois pris une forme originale, comme lors d’une pièce de théâtre présentant les réalités des travailleurs atypiques. De nombreuses délégations étrangères ont également pris la parole. La remise par le représentant d’un syndicat ukrainien d’un drapeau arborant le logo de son syndicat a constitué un moment fort de solidarité syndicale internationale.
Les débats constituaient le cœur du processus démocratique renouvelé (à lire dans L’Info n°15) qui a animé les sessions des groupes de travail. Les militants de l’ensemble des secteurs et fédérations y ont défini ensemble des priorités concrètes qui vont donner chair, durant quatre ans, aux trois grands thèmes développés lors du congrès. «J’ai trouvé ce processus très enrichissant, explique Charlotte, militante qui vivait son premier congrès. J’ai pu donner mon avis et ça m’a permis de m’impliquer beaucoup plus émotionnellement sur des sujets qui me tiennent à cœur».
Lors du discours de clôture, la présidente de la CSC est revenue sur quelques résultats issus des groupes de travail. «J’entends la demande explicite d’abaisser les seuils de représentation syndicale dans les PME. Les participants demandent également un meilleur soutien pour les travailleurs malades de longue durée. J’ai également entendu des suggestions intéressantes que nous devrons examiner de plus près, comme par exemple envisager de considérer les longs trajets domicile-travail comme du temps de travail, ou donner aux représentants syndicaux la possibilité de refuser toutes les formes de contrats précaires». Elle a également adressé un message clair au prochain gouvernement, qui «doit comprendre que nous n’accepterons pas que les droits des travailleurs soient relégués dans le passé». Et la présidente de conclure: «Un congrès ne peut être un aboutissement. Il s’agit d’un début. Il s’agit aujourd’hui de concrétiser ces orientations. En moyens de peser sur la politique et d’avoir un impact.»
© Maarten De Bouw
Le congrès a également été l’occasion pour les militants de voter les 10 résolutions d’actualité qui définissent les priorités politiques actuelles de la CSC et de présenter le rapport d’activité du syndicat. «Ensemble, nous avons travaillé à rendre le monde désirable, à modeler une société inclusive et ouverte», a déclaré à cette occasion Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC.
Le rapport d’activité de la CSC (juillet 2022-juin 2024)
est consultable sur rapport_activite_2024