En janvier, de nombreux travailleurs et travailleuses du secteur privé auront vu leur salaire adapté à l’indice santé. Il s’agit de l’indexation automatique des salaires.
Ce dispositif, quasiment unique en Europe, a fêté ses 100 ans en 2020. Il est donc bien ancré dans le système de formation des salaires, et permet de protéger le revenu des salariés en période de forte augmentation des prix, comme c’est le cas pour le moment. Mais pour beaucoup de travailleurs, cet alignement salarial ne s’effectue qu’une fois par an, et ne compense donc pas les mois écoulés.
Cependant, il n’en faut pas plus à certains employeurs pour demander une réforme du système d’indexation, jugé trop coûteux pour les entreprises. «Pourquoi continuer à indexer les hauts salaires? Pourquoi ne pas indexer les salaires les plus bas en argent plutôt qu’en pourcents?» clament-ils en chœur.
Il s’agit-là d’un inventaire de fausses bonnes idées qui, au final, écorneraient le dispositif et le videraient de substance. Nous n’accepterons jamais la mise à mal d’un système qui démontre toute son utilité parce qu’il est temporairement mis sous pression.
Mais l’indexation automatique, pour mieux la défendre, il faut mieux la comprendre. C’est le sens de la campagne que nous allons mener au cours des prochaines semaines. Dans les entreprises, dans les assemblées, dans les quartiers, la CSC va «parler» indexation des salaires. Grâce à des outils de sensibilisation, nous souhaitons que chacune et chacun soit fier de ce modèle. Comme la sécurité sociale, l’indexation nous appartient. Soyons toutes et tous au rendez-vous dans les prochaines semaines. Index we trust!