Benoît Dassy succède à Paul Palsterman à la fonction
de secrétaire régional bruxellois. Tour d’horizon des enjeux.
Propos recueillis par D. Coppieters
Dès novembre, à l’interne de la CSC, je serai chargé d’organiser et d’animer le Comité régional bruxellois (CRB) qui est l’instance où les militants qui vivent ou travaillent à Bruxelles prennent des positions que la CSC va défendre sur les matières régionales bruxelloises. Je représenterai par ailleurs la CSC dans des instances externes dont Brupartners qui est le Conseil économique et social de la Région bruxelloise. C’est au sein de Brupartners que les syndicats et les patrons sont interrogés par le gouvernement chaque fois qu’il veut prendre une initiative législative qui touche au socio-économique. La CSC est chargée d’y donner son avis éclairé et je deviendrai le principal responsable de cette concertation. J’exercerai aussi les mandats de la CSC dans des organismes tels qu’Actiris, Bruxelles Formation et Iriscare.
Travaillant au service d’études, je conseille le secrétaire régional bruxellois dans une série de matières qui touchent au développement économique, à la mobilité, à l’aménagement du territoire, au logement, à l’énergie… Je participe à la concertation sociale bruxelloise dans ces matières-là notamment à Brupartners. Je représente aussi la CSC à la Commission régionale de mobilité ou au Conseil de l’environnement et je participe au bureau du CRB et au comité depuis 10 ans.
Ma génération a un défi particulièrement important à relever. La transition aura un impact sur la manière dont sera organisé le monde dans les années à vernir. Il faut donc qu’elle soit juste.
Outre les défis liés à l’accès à l’énergie et au logement décent, d’énormes défis nous attendent pour réussir une transition écologique juste à Bruxelles. Chaque secteur est confronté à des enjeux propres sur ce plan, que ce soit en termes de mobilité, de coût de l’énergie, de transformation de la production, ce qui implique la formation des travailleurs et leur accompagnement. On ne peut pas accepter qu’ils soient simplement licenciés.
Par ailleurs, Bruxelles concentre une forte population peu qualifiée à laquelle nous devons offrir des perspectives et des possibilités d’emploi et de formation, en ayant en tête les métiers de demain. Nous devons également développer et assurer une bonne protection sociale des ménages précarisés, car Bruxelles est une ville très dualisée, ce qui représente un défi au niveau de la cohésion sociale. Les enjeux de solidarité entre les travailleurs au niveau belge et bruxellois sont donc fondamentaux pour une bonne partie de la population bruxelloise. De plus, Bruxelles est aussi un laboratoire. Que l’on pense au développement des plateformes de type Uber, à l’accueil des migrants ou aux enjeux liés à l’interdiction future des moteurs Par ailleurs, Bruxelles concentre une forte population peu qualifiée à laquelle nous devons offrir des perspectives et des possibilités d’emploi et de formation, en ayant en tête les métiers de demain. Nous devons également développer et assurer une bonne protection sociale des ménages précarisés, car Bruxelles est une ville très dualisée, ce qui représente un défi au niveau de la cohésion sociale. Les enjeux de solidarité entre les travailleurs au niveau belge et bruxellois sont donc fondamentaux pour une bonne partie de la population bruxelloise. De plus, Bruxelles est aussi un laboratoire. Que l’on pense au développement des plateformes de type Uber, à l’accueil des migrants ou aux enjeux liés à l’interdiction future des moteurs thermiques, nous sommes souvent en première ligne des défis de demain et donc un laboratoire de solution. À nous de nous battre pour qu’elles soient justes.
Benoît Dassy, 42 ans, bruxellois depuis trois générations, a fait des études de philosophie avec une spécialisation en éthique économique et sociale. Engagé en 2004 comme secrétaire fédéral aux Équipes populaires, une des organisations du Moc, il exerce un mandat de délégué syndical pendant environ 7 mois. Par après, il travaille à la fédération CSC de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), d’abord pour le service formation pendant 3 ans, puis, depuis 2012, au service d’études. Depuis 2016, il est aussi représentant des travailleurs au CPPT de la fédération de BHV (puis de l’Alliance Bruxelles-Brabant-Flamand).
© Aude Vanlathem