Nous y sommes enfin, après quatre ans de débats! Le 13 juin, le ministre fédéral du Travail a présenté la ratification belge de la Convention 190, sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, au Directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Cette adoption est le résultat d’une longue bataille menée par le mouvement syndical mondial, et, en particulier, par les femmes. La Convention 190 reconnaît le droit de toute personne à un environnement de travail exempt de toute violence ou de harcèlement, avec un accent particulier sur la violence et le harcèlement à caractère sexiste. Comme point de départ, la Convention stipule que chaque État-membre doit adopter une approche inclusive pour prévenir et éliminer la violence et le harcèlement sur le lieu de travail.
Les organisations syndicales belges, par l’intermédiaire de la Confédération syndicale internationale, ont largement contribué à la création de cette Convention.
Cette ratification est un premier pas important, d’autant plus qu’une enquête de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a montré que 9% des femmes et 4% des hommes belges ont déjà été victimes de violence et de harcèlement. Les jeunes travailleurs – hommes et femmes confondus – semblent être les plus vulnérables.
En Belgique, il reste essentiel d’œuvrer à une meilleure protection des travailleurs vulnérables. Cela concerne principalement les travailleurs issus de l’immigration et, en particulier, les femmes. La violence domestique et son impact sur le travail doivent également faire l’objet de toute notre attention.