La lutte contre les discriminations est en péril
Le ministre Jeholet a décidé de supprimer le subside aux ASBL qui luttent contre les discriminations. Une action symbolique a eu lieu devant le Parlement wallon pour qu’il reconsidère sur ce choix désastreux.
D.Mo.
En 2019, le ministre Jeholet avait laissé entendre que toutes les structures financées par les pouvoirs publics qui échappaient à la logique du profit seraient dans son viseur. La stratégie était simple: affaiblir ces secteurs pour mieux justifier leur privatisation.
En 2024, il remet le couvert. Il a cette fois décidé de supprimer le subside octroyé aux ASBL qui luttent contre les discriminations. Du côté de la CSC, il s’agit de la cellule Diversité. Du côté de la FGTB, c’est la cellule de lutte contre les discriminations. Ces deux services assurent la formation de militants concernant la législation anti-discriminations dans la sphère de l’emploi. Elles accompagnent également les travailleurs qui signalent être victimes de discrimination à l’emploi ou sur leur lieu de travail: racisme, âgisme, homophobie, etc. Un accompagnement indispensable pour ces personnes qui subissent des traitements différents, injustes et illégaux.
En s’attaquant à celles et ceux qui s’engagent chaque jour contre les discriminations, le ministre Jeholet transmet un message politique préoccupant pour le vivre-ensemble dans nos sociétés.
Le 4 décembre dernier, la CSC et la FGTB ont organisé une action à l’entrée du Parlement wallon. Les parlementaires ont été accueillis par une haie composée de personnes issues des différents critères de diversité (victimes de racisme, personnes porteuses de handicap, femmes, jeunes, travailleurs âgés…), au son de la chanson de Grand Corps malade «Pas essentiel», revisitée en «pas important». Chaque personne portait une pancarte «pas important». Par cette action, les deux syndicats ont manifesté leur indignation quant au choix désastreux du ministre et exigé qu’il revienne sur sa décision.
Au final, cette action a été efficace, puisqu’elle a permis de sauver les subsides pour 2024. Mais le combat continue alors que les mêmes subsides pour les années à venir restent, quant à eux, toujours menacés.
© CSC Namur-Dinant