Une étude menée par Securex indique des risques accrus de burn-out chez les ouvriers. Elle constate également que ce risque est plus élevé chez les trentenaires et les jeunes quinquagénaires.
D.Mo.
L’étude montre que 28,3% des travailleurs en Belgique sont exposés à un risque de burn-out. Près de la moitié de ces cas à risque, soit plus d’un demi-million d’individus, concerne des travailleurs qui se situent dans la «zone rouge». En d’autres termes, ils présentent déjà des symptômes graves de burn-out, et sont au bord de l’épuisement professionnel.
Si le nombre total de travailleurs exposés au risque de burn-out est resté plus ou moins stable depuis 2021, l’étude observe une distinction marquée dans l’évolution de ce risque de burn-out entre les ouvriers et les employés, ainsi que dans certaines tranches d’âge. En 2024, près d’un ouvrier sur trois se trouvait dans la «zone à risque de burn-out», soit près d’un quart de plus (+23,7%) qu’en 2021.
Il existe également des différences marquées entre les tranches d’âge. Les trentenaires (30-39 ans) présentent le risque de burn-out le plus élevé (35,8%). Selon l’analyse, cette tranche d’âge rencontre en moyenne davantage de conflits de rôles sur le lieu de travail en comparaison aux autres. La charge mentale au niveau privé est également plus importante, en raison de la garde de jeunes enfants, par exemple. Ils sont également davantage confrontés à une pression de la part des managers. Autant de facteurs qui accroissent le risque de burn-out.
L’étude constate également une augmentation significative du risque de burn-out chez les jeunes quinquagénaires (50-54 ans) par rapport à 2021. Là encore, les causes potentielles de cette augmentation se situent tant sur le lieu de travail que dans la sphère privée, par exemple avec l’impact des tâches de soins que cette tranche d’âge assume pour ses parents plus âgés.
35,8%
de trentenaires présentent un risque de burn-out.